Iran ancien

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Ardéchir I^er
(Ardashir)

Roi sassanide qui conçut le projet de rétablir l’empire perse achéménide. Il vainquit un certain Vologèse, prince du Kirmân, et installa à sa place son propre fils. Les princes de Susiane, d’Ispahan, de la Mésène, de l’Oman furent successivement battus et soumis. Il vainc son suzerain Artaban V en Susiane en 224. Deux ans plus tard, Ctésiphon tombe entre ses main ; mais l’Arménie et la Géorgie lui échappent. La présence d’Alexandre Sévère à la tête des légions romaines stoppa sa reconquête territoriale. En 237, il parvint à s’emparer de Nisibin et d’Harrân.

C’est en tant que « petit-fils » de Darius et de Xerxès qu’Ardéchir revendiqua l’integralité du pouvoir et la totalité des terres qui leur appartinrent. Ardéchir s’empara ainsi de la Bactriane et affirma sa souveraineté sur les Kouchans. Mais la lutte continuelle qu’il mena tout au long de son règne contre Byzance ne lui laissa pas le loisir de réaliser son programme d’expansion vers l’est et le contraignit, à certaines époques, à ne pas se montrer trop exigeant dans la défense de ses frontières. Ainsi en sera-t-il face aux Hephtalites.

Ardashir I^er créa un État fortement centralisé, à l’inverse du système féodal des Arsacides. Il maintint cependant les grandes familles féodales de l’époque parthe, dont celle des Mibran et des Karen, leur octroyant même une certaine puissance. Des dynasties plus ou moins indépendantes furent cependant abolies, et les soi-disant vice-rois de l’époque parthe supprimés. Le royaume entier fut placé sous un pouvoir central. A l’image même des structures de l’État achéménide, le roi assumait toute autorité.

Ardéchir avait trouvé un puissant moyen de gouvernement dans la religion de l’Avesta. Il fut un grand bâtisseur de villes et de nombreuses cités portaient encore à l’époque arabe son nom accolé à quelque qualificatif.