Iran ancien
Sassanides

La religion mazdéenne

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Le règne des Sassanides vit l’établissement d’une religion d’État, le zoroastrisme, accompagné à certains moments de la répression de fois étrangères et hérétiques dont le manichéisme, le mazdakisme et le christianisme. L’Arménie en particulier souffrit de sa conversion au christianisme, les Sassanides la soupçonnant d’entretenir des liens trop étroits avec Rome.

Une religion d’État

La religion mazdéenne étant religion d’État, le clergé avait acquis une importance de premier ordre. Il tenait la plus haute place dans la hiérarchie, mais le roi était le premier chef de la religion, car il est doué de la majesté divine et entouré de la gloire lumineuse (hvarêno). L’influence du clergé était d’autant plus considérable qu’il possédait des propriétés immobilières importantes et que les amendes religieuses, la dîme et les dons volontaires lui fournissaient d’abondantes ressources.

Les ecclésiastiques se recrutaient dans la tribu mède des Mages et portaient son nom. Le grand pontife (môghbedh) avait la direction suprême de toutes les affaires religieuses. Nommé par le roi, lui-même nommait les membres du clergé. Cela lui donnait une influence extraordinaire sur les affaires de l’Empire parce qu’il était le directeur de conscience du roi. Véritable État dans l’État, les mages vivaient d’après leurs propres lois. La classe inférieure des ecclésiastiques était constituée par les simples mages (môghan) ayant au-dessus d’eux des chefs de feu (hêrbedh) et des chefs de mages (môbedh) parmi lesquels on trouvait le prêtre chargé de marmotter les prières (zôt) et celui qui avait soin d’entretenir le feu (râspi).

Le culte

© Jean Savaton
Autels du feu à Naqch-e-Rostam.

Le service des temples était l’occupation principale des prêtres. Ils avaient à veiller sur les feux sacrés et à prendre garde qu’il ne s’éteignissent. Il y avait un feu de maison dans chaque maison, un feu de village et un feu par canton. Au-dessus, trois feux étaient particulièrement vénérés : le feu consacré à l’État, le feu des guerriers ou feu royal et le feu des agriculteurs.

Les prêtres exercent aussi les purifications rituelles, accomplissent les cérémonies afférentes aux sacrements (naissance, mariage, funérailles, fêtes religieuses). L’enseignement de la lecture, de l’écriture et de l’arithmétique était réservé aux prêtres. Sous les Sassanides, les livres sacrés de « l’Avesta » sont codifiés.


 




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  Dernière mise à jour : 21 octobre 2006
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