Iran ancien
Parthes

L’Etat parthe

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Roi et nobles

La faiblesse du pouvoir monarchique parthe semble avoir été l’une des causes de sa perte et pourtant il s’est pourtant maintenu durant près de cinq siècles. Comme leurs prédécesseurs Achéménides ou Séleucides, les Parthes se heurtèrent à la difficulté de maintenir l’unité d’un vaste empire entouré de voisins turbulents.

Figure d’homme parthe (I-IIe siècle).

Le roi disposait d’un pouvoir monarchique absolu, et bon nombre de roi parthe, autant que l’on peut en juger, furent de véritables tyrans, accédant et se maintenant sur le trône par le crime, dont leur plus proche famille était bien souvent la première victime. Mais cette monarchie n’était pas héréditaire : ce sont les grands du royaume qui élisent le successeur du roi défunt et, quand il y a désaccord, il n’est pas rare que règnent en même temps deux princes soutenus par des factions rivales. Il apparaît donc que la noblesse parthe jouissait d’une assez large indépendance et qu’elle pesait sur les destinées de l’empire.

Organisation administrative

Selon Pline l’Ancien, l’empire parthe était constitué de 18 royaumes, 11 satrapies et 7 petits royaumes situés dans la plaine de Mésopotamie : Characène, Adiabène, Garamea, Sophène, Gordyene, Zabdicene (Cà¶lemerik en Turquie), Osrhoène. La Babylonie dépendait directement du roi.

Les provinces parthes furent moins vastes que les anciennes satrapies et leurs gouverneurs étaient beaucoup plus indépendants du pouvoir central que jadis. Ceux-ci étaient choisis dans la famille royale ou parmi les six autres grandes familles, qui étaient très puissantes, possédaient d’immenses propriétés foncières et levaient elles-mêmes des armées. A la base du système social, on retrouvait les quatre divisions de l’ancien régime patriarcal des Indo-Iraniens : le chef de dahyu (pays) est le Grand Roi , le chef de zantu (tribu) correspond aux satrapes, le chef de vis (clan) se recrute dans les grandes familles, enfin, les chefs de nmana (maison) étaient probablement de petits gentilshommes.

Profitant des périodes d’instabilité dynastique ou d’invasions sur la frontière est de l’empire qui occupaient l’armée, d’anciens satrapes ou des chefs autoproclamés n’hésitaient pas régulièrement à s’affranchir de la tutelle royale. Ainsi, en 129, le satrape de Characène se proclama indépendant. Durant le règne d’Artaban III, deux brigands juifs parvinrent à se tailler et à conserver un fief au nord de Ctésiphon durant 15 ans avant que les Parthes n’y mettent un terme.

Nisa> Séleucie - Ctésiphon> Séleucie - Ctésiphon>

Les villes

Les Parthes rebâtissent Ninive et Assur mais c’est à Hatra, Doura-Europos ou Palmyre qu’ils nous ont laissé le plus de vestiges. Les sites de Ctésiphon et d’Hatra ont révélé des villes-forteresses situées sur la frontière séparant les empires romain et parthe. Leur plan circulaire suit une très ancienne tradition asiatique, fréquente dans les camps militaires Assyriens. Ce plan est commandé par l’insécurité constante qui régnait alors en Iran.


 




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  Dernière mise à jour : 31 mai 2015
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