Iran ancien
Sassanides

Sapor Ier
(Shapur Ier)

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Roi (241-272) sassanide, successeur d’Ardéchir Ier. Il fit franchir l’Oxus   à ses troupes, entra dans Samarkand, annexa la Sogdiane   et la Bactriane, força les Kouchans à reconnaître sa suzeraineté et s’avança jusqu’à Tachkent. Plus a l’est, il s’assura le contrôle de la passe de Khyber en occupant Peshawar. A l’ouest, il mena plusieurs campagnes contre Rome et conclut avec l’empereur romain Philippe l’Arabe une paix qui lui reconnût la possession de l’Arménie et de la Mésopotamie.

© Jean Savaton
Naqch-e Rostam : victoire de Sapor Ier sur les Romains.

Parmi ses nombreuses victoires, il peut s’honorer de la mort de l’empereur Gordien, de la prise d’Antioche et surtout de la défaite (en 260) et de la captivité de l’empereur Valérien à Édesse, victoire commémorée par de nombreux bas-reliefs, comme à Bishapur, Naqch-e Rostam et Naqch-e Radjab. Les prisonniers (près de 70 000 hommes) furent employés à la construction d’une digue gigantesque destinée à l’irrigation qui existe encore aujourd’hui. Il mourut en 272.

Sapor était un roi cruel. Certains de ses soldats l’avaient surnommé le « seigneur des épaules » parce que, dit-on, après une bataille où il avait fait un affreux carnage de ses ennemis, il ordonna de trouer les épaules de ses prisonniers et d’y passer des cordes afin de ne pas les perdre en route. Il ravagea l’Asie Mineure. Il envahit la Syrie, la Cilicie, la Cappadoce, prenant Tarse, assiégeant Césarée.

Selon la chronique géorgienne, l’un de ses fils, Mihrân, serait le fondateur de la dynastie géorgienne dite Khosroenne, c’est à dire sassanide. Son frère Pêroz est connu comme protecteur de la religion manichéenne. C’est d’ailleurs au couronnement de Sapor le 23 mars 242 que Mâni prêcha pour la première fois en public.


 




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  Dernière mise à jour : 7 juillet 2020
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