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Peuple de nomades turcophones qui envahirent de façon régulière l’Inde et l’Iran aux Ve et VIe siècle. Le terme hephthalite apparaît à la fin du Ve siècle, comme une déformation du nom de leur dynastie Hephthal ou Hathaileh. Auparavant, les Chinois les avaient d’abord nommés Hoa puis Ye-ta. Les Byzantins les appelèrent Huns blancs et les Indiens Houna. Sur eux, on connaît bien peu de choses.
L’appartenance de leur langue au groupe mongol est controversée. On ignore quand et comment cette tribu commença à se répandre depuis sa région d’origine, région comprenant l’Ili, le sud du lac Balkach, les rives de l’Issiq Kôl, les bassins du Tchou et du Talas, voire la rive droite du Syr-Darya jusqu’à la mer d’Aral. Avant 440 certainement, les Hephtalites avait occupé la Sogdiane et la Bactriane.
Leur roi Aqshunwar (Aqsunvar) vainc et capture le roi sassanide Peroz. Pendant un demi-siècle, les Sassanides seront contraints de leur payer un humiliant tribut. Leur victoire leur permet d’occuper les régions de Kabul, Ghazni, Kandahar, Merv et Hérat. Les Hephtalites n’hésitèrent pas à intervenir dans les querelles de succession des Sassanides. Ils accueillirent Kavadh, quand il fut évincé, et lui donnèrent une épouse et une armée pour reconquérir son trône. De même, ils fourniront à Chosroès un conseiller du nom d’Anouchirvan.
Les Hephtalites passaient pour de grands barbares aux yeux de leurs voisins. Bien qu’ils aient eu deux capitales fixes - l’une près de Hérat, l’autre à Bactres - le pèlerin chinois Song Yun, qui passa chez eux en 520, des décennies après la constitution de leur empire, souligne leur richesse et leur faste, mais aussi « qu’ils ne demeurent pas dans des villes, qu’ils ont le siège de leur gouvernement dans des camps mobiles, que leurs habitations sont en feutre, qu’ils se déplacent à la recherche des eaux et des pâturages, se rendant en été dans des endroits frais, en hiver dans des régions tempérées ».
L’expansion vers l’ouest leur étant interdite après le renouveau sassanide, les Hephtalites se tournèrent vers l’Orient. Dans les premières années du VIe siècle, ils dominent plusieurs royaumes du bassin du Tarim (Karachahr, Kutcha, Khotan, Kachgar).
Leur réputation de terribles destructeurs vient des campagnes militaires menées en Inde où ils s’illustrèrent par leur férocité. Celle-ci, à cette époque, était dominée par la dynastie des Gupta (390-635), alors à son apogée. Les opérations commencèrent aux alentours de 455. Après la mort de Skanda Gupta (470) et les troubles qui la suivirent, tout le bassin de l’Indus fut annexé à l’Empire hephthalite, et sans doute, provisoirement, une partie du Maiwa. Selon le pèlerin chinois Hiuan Tsang, le tiers de la population du Gandhara, alors très peuplé, fut égorgé, les deux autres tiers furent réduits en esclavage, les bouddhistes furent traqués, et leurs sanctuaires systématiquement détruits.
L’alliance des Turcs et des Sassanides amènera quelques décennies plus tard la complète destruction des Hephtalites (vers 565). Ceux d’entre eux qui s’étaient installés au Pendjab purent cependant y maintenir leurs positions pendant une centaine d’années puis ils seront assimilés à la population indigène.
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Dernière mise à jour : 9 mai 2020 2005-2024 © Clio la Muse |