Monde Grec
Séleucides

Séleucie - Ctésiphon

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Séleucie du Tigre

Ville royale et capitale orientale de l’empire séleucide située un peu en aval de la confluence du Tigre et de la Diyala, en Irak actuel, à quelque 90 km au nord de Babylone. La ville fut fondée par Séleucos Ier, sur le site probable d’Opis, selon un plan hippodamien   avec deux grandes places. L’axe central était constitué par un canal. Au nord s’élevait la quartier officiel qui comportait un théâtre et une agora   bordée par un long bâtiment servant aux archives qui fut incendié en 140-130 av. J.-C. Les archéologues y ont retrouvé près de 30 000 empreintes de sceau qui scellaient les papyri.

Sous le règne d’Antiochos Ier, Séleucie accéda officiellement au rang de cité royale et on ordonna à la population civile de Babylone de s’y installer. La ville bénéficie d’une certaine autonomie puisqu’elle élit un sénat. Après la conquête parthe, vers 141, la ville demeura prospère. C’était même selon Pline et Strabon l’une des trois grandes métropoles de l’Antiquité avec Rome et Alexandrie. La ville était alors peuplée de quelques 600 000 habitants.

Ctésiphon

Ctésiphon : le Taq Kisra.

Ctésiphon est mentionnée pour la première fois comme un camp militaire grec, en face de Séleucie. En 129, lorsque les Parthes s’emparèrent de Séleucie, ils établirent un cantonnement à Ctésiphon. Au cours des guerres contre Rome, pour des raisons stratégiques, les Parthes firent de Ctésiphon leur capitale, au détriment de Séleucie, fonction qu’elle devait conserver sous les Sassanides. En 115, Trajan s’empara de la ville après la fuite de Pacoros. La fille d’Odorès et le trône en or furent capturés.

A l’époque d’Ardéchir Ier, Ctésiphon fut fondée à proximité immédiate de Séleucie du Tigre. Elle a été identifiée avec Veh-Ardeshir, « la belle ville d’Ardéchir », également appelée Koke par les Araméens ou encore Nouvelle Séleucie. Cette nouvelle ville s’élevait sur l’ancienne nécropole parthe selon un plan irrégulier qui contraste avec le plan hippodamien de Séleucie. Ici, il n’y a plus de séparation fonctionnelle : échoppes d’artisans et maisons résidentielles sont confondues.

De cette résidence d’hiver des souverains sassanides, il subsiste les vestiges d’un gigantesque palais voûté, le Taq Kisra, dont la construction entreprise par Sapôr Ier fut poursuivie par Chosroès Ier. Le déplacement du cours du Tigre au VIe siècle apr. J.-C. entraîna l’abandon partiel de la cité.


 




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  Dernière mise à jour : 25 août 2007
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