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Les Parthes rattachaient leur dynastie, les Arsacides, à celle des Achéménides en donnant pour père d’Arsacès un fils d’Artaxerxès II. La succession des rois parthes est assez difficile à établir : les rois portent très souvent le même nom d’une génération à l’autre ; il y a parfois des co-régences et enfin on ne connaît certains rois que par l’existence de monnaies à leur effigie. Ce fut une dynastie très instable : meurtres et rebellions caractérisent presque que tous les règnes.
Chef de la tribu des Parni, il se rend indépendant des Séleucides en 247 avec l’aide d’une autre tribu dahe, les Aparniens. Face à l’avancée de Séleucos II, il s’enfuit chez les Scythes de l’Eau, avant de faire la paix et de reconnaître la suzeraineté séleucide. Rapidement, il se conduit comme un homme d’État et non plus comme un simple chef de tribu. Il se couronne lui-même dans la cité d’Asaak, fonde la cité de Nisa et installe sa capitale à Hécatompylos. Il mourut au combat, dans une bataille contre les Bactriens. Le culte des ancêtres pratiqué par les Parthes le transforme en divinité. Il donne son nom à la dynastie des rois parthes et son portrait, représenté assis sur son trône, figurait sur les monnaies.
Frère d’Arsacès auquel il succède. Il profite des luttes entre Séleucides et Lagides pour s’emparer de l’Hyrcanie (Djourdjân) et de sa capitale Zadrakarta (Astérabad). Son alliance avec Diodote II, roi de Bactriane, lui permet de battre les Séleucides, d’affermir son indépendance et de prendre le titre de Grand Roi.
Il se fit construire un palais, nommé Dara, auprès de la montagne de Zapaortenon, mais sa capitale resta Hécatompylos en Comisène, au sud ouest de la ville actuelle de Dâmeghân (Iran). A sa mort, en 211 av. J.-C., les Parthes sont solidement installés entre le défilé des Portes Caspiennes et la région de Meshed (Nisaia). C’est de lui que date le commencement de l’ère des Parthes (14 avril 247).
Fils de Tiridate, parfois mentionné sous le nom d’Arsaces II. Il s’empara d’Ecbatane mais fut repoussé par Antiochos III qui l’obligea à livrer sa capitale et parcourut tout le territoire parthe jusqu’à l’Hyrcanie. La Parthiène se retrouva ainsi dépendante du royaume séleucide. Toutefois, Artaban ne fut pas déposé par son vainqueur qui lui reconnut le titre de roi des Parthes.
Deuxième fils de Tiridate, il fut d’abord roi sous la domination des Séleucides puis regagna son indépendance après la défaite d’Antiochos III à la bataille de Magnésie du Sypile.
Fils de Priapatios, il poursuivit l’expansion territoriale du royaume reprise sous le règne de son père. Il s’empara de la Médie et des renforça les défenses installées aux Portes Caspiennes. Contrairement à l’usage, il désigna son frère, et non son fils, pour lui succéder.
Fils de Priapatios, Mithradate Ier continua les conquêtes parthes et annexa tour à tour la Médie, le Fârs, la Babylonie et l’Assyrie, léguant à son successeur un empire qui s’étendait de l’Euphrate jusqu’à Hérat en Afghanistan, véritable restauration de l’ancien Empire achéménide de Cyrus le Grand.
Il commence par attaquer le royaume Gréco-Bactrien alors affaiblit puis, de 160 à 140, il conquiert la majeure partie de l’Iran, traverse le Zagros, franchit le Tigre, entre dans Babylone (144) et installe son camp à Ctésiphon qui deviendra bientôt la capitale de l’empire. Il s’avance vers la Palestine repoussant devant lui les armées d’Antiochos IV. Conquérant de toutes les provinces orientales de l’ancien empire séleucide, il prit le titre de « Grand Roi » (141). En 140, ses armées capturent Démétrios II qu’il garda prisonnier en Hyrcanie tout en lui donnant sa fille Rhodogune en mariage.
On lui a accordé l’épithète de Philhellène car c’est durant son règne que l’influence culturelle grecque commence à se faire sentir sur la civilisation parthe, en particulier dans les arts. C’est aussi le premier roi parthe à faire frapper des monnaies inspirées des modèles grecs.
Fils de Mithradate Ier, il hérita très jeune du trône et affronta le roi séleucide Antiochos VII. Face à l’avancée des Séleucides, il demanda du secours aux Saces mais leurs renforts lui parvinrent trop tard, Phraatès refusa donc de les payer. Les Saces se livrèrent alors au pillage du territoire parthe et Phraatès fut tué au cours d’une bataille qui opposa Parthes et Saces. Après sa mort, le royaume parthe traverse une période troublée.
Il était l’oncle de Phraatès II et frère de Mithradate Ier. Il perd la Babylonie au profit du royaume de Characène (Basse-Mésopotamie) constitué par l’arabe Hyspaosine. C’est en combattant les hordes des Yue-Tche, qu’Artaban II reçut la blessure dont il mourut en 124.
Fils d’Artaban II. Mithradate II fut le grand organisateur de l’empire. Son règne constitue la période la plus glorieuse de la dynastie parthe. Il reconnaît la royauté d’Hyspaosines sur la Characène. Il conquiert l’Arménie, dont il épouse la fille du roi Tigrane II le Grand, et la Syrie, la Margiane, l’Arie et maintint les Saces sous contrôle à l’est.
L’empire parthe connaît alors sa plus grande extension. En 96, il s’affronta avec Rome avec laquelle il conclut le premier traité entre Parthes et Romains (92 av. J.-C. entre Sylla et l’ambassadeur Orobaze) établissant l’Euphrate comme frontière entre les deux empires. Il conserva sa neutralité dans le conflit opposant Rome à Mithradate VI, roi du Pont. C’est durant son règne que les Parthes reçurent une ambassade chinoise de l’empereur Wu-ti. L’empire parthe réalise ainsi la jonction entre les deux grands empires de l’époque : Rome et la Chine. Il prit le titre de Roi des Rois. Après sa mort, la dynastie parthe va connaître une période d’instabilité.
Roi en concurrence avec Mithradate II.
Il était probablement un fils de Mithradate II. Il expulsa Gotarzes de Babylone et réunifia probablement l’empire.
Réputé être le frère de Mithradate II, qui aurait été en exil chez les Scythes. C’est durant son règne que l’unité parthe fut restaurée complètement.
Fils de Sinatruces. Roi durant les campagnes de Pompée en Asie Mineure avec lequel il scelle d’abord une « alliance », mais les intrigues de Pompée pour créer une ceinture d’État-tampons entre les deux empires finissent par sérieusement détériorer les relations entre Parthes et Romains. Phraatès III fut assassiné par ses fils Mithradate et Orodes.
Fils de Phraatès III qu’ils assassinent lors d’un complot. Mais les deux frères ne parvinrent pas à s’entendre pour régner. Mithradate s’enfuit alors en Syrie et demanda asile au légat romain Gabinius. Le sénat romain ayant interdit à ce dernier de s’immiscer dans la querelle dynastique parthe, Orodès, avec l’aide du suréna, principal dignitaire de Séleucie, battit son frère Mithradate III et le fit exécuter. Orodès rétablit alors un pouvoir fort et intervint dans les affaires d’Arménie. C’est sous son règne que le général parthe Suren stoppa l’avance de Crassus à Carrhae en 53.
Orodes, jaloux du succès de son général, le fit mettre à mort. Cette victoire des Parthes sur les Romains eut un grand retentissement tant à Rome que chez les Parthes qui y retrouvèrent la confiance qu’ils avaient perdus dans leur puissance.
Fils aîné d’Orodes II et peut-être co-régent de l’empire parthe. A l’est, il s’opposa vraisemblablement aux Yue-Tche et aux Kouchans. Profitant de la guerre civile qui opposait partisans de César et partisan de Pompée, il mena deux campagnes contre la Syrie romaine et l’Asie Mineure. Il s’empara de Jérusalem, qui passa sous son contrôle et reçut comme gouverneur un roi juif à sa convenance. Cette avancée parthe effraya tant les Romains qu’ils craignirent un débarquement en Italie même ! Mais ces victoires furent de courte durée, dès 37 Jérusalem fut réoccupée par les Romains. Pacoros fut tué peu après en 39.
Fils d’Orodes II qu’il assassina ainsi que tous ses frères et leur famille. Il affronta plusieurs rébellions internes. En 36, il défit les Romains installés en Arménie et en Médie Atropatène par Marc-Antoine. De 29 à 27, il fut renversé et chassé par un usurpateur, nommé Tiridate. Il semble que le royaume parthe connut alors une certaine prospérité comme en témoignent les nombreuses pièces de monnaie frappées sous son règne.
En 30 av. J.-C., Tiradates II, soutenu par Rome, obligea Phraatès à s’enfuir chez les Scythes avec lesquels il revint pour reprendre son trône. Auguste préféra offrir à Phraatès IV une esclave italienne nommée Musa qui contribua à répandre l’influence romaine en Asie. Phraatès envoya (10 ou 9 av. J.-C.) ses quatre fils à Rome, ce qui était un signe de confiance dans l’amitié avec les Romains mais aussi un moyen de s’assurer que le fils qu’il avait eu de Musa pourrait lui succéder sans opposition.
Après l’assassinat de Phraatès par Musa, elle régna conjointement avec Phraatakes (appelé aussi Phraatès V), le fils qu’elle avait eu de Phraatès, qu’elle épousa. Le « sénat » parthe leur reprocha d’être étranger aux mœurs parthes et finit par les renverser.
Placé sur le trône par les dignitaires parthes, il fut lui-même assassiné en raison de sa cruauté.
Fils à de Phraatès IV, qui poursuivait ses études à Rome. Mais Vononès, devenu étranger du fait de son éducation romaine à l’esprit de l’Orient, fut jugé trop romanophile. Chassé par Artaban III, Vononès fut contraint de fuir en Arménie.
Fils du gouverneur de la province d’Hyrcanie. Soutenu par les nobles, il renverse Vononès Ier pour arriver au trône. Artaban III entretint d’abord des relations d’amitié avec l’Empire romain ; mais, une fois qu’il eut accru la puissance de son empire, il n’hésita pas à braver Rome en tentant d’installer sur le trône d’Arménie, vers 34, son propre fils Arsace.
Après cet échec, il entreprit une réforme de l’empire parthe visant à réduire la puissance de la noblesse. Il nomma à la tête des États vassaux (Perse, Elymaïde, Atropatène..) des princes issus de sa propre famille. Il fut par contre incapable de mater la révolte du roi de Taxila, Gondophares lui-même d’origine parthe qui se déclara indépendant, ainsi qu’une rébellion qui éclata, pour des raisons peu claires, à Séleucie. Cette révolte dura 7 ans et l’on sait seulement que les populations d’origine grecque et sémite soutinrent ses opposants.
Puis Artaban tenta une nouvelle fois de placer son fils sur le trône d’Arménie. Tibère, en représailles, encouragea les efforts de prétendants rivaux au trône de l’Arménie et de la Parthiène. La situation fut encore compliquée par une invasion de l’Arménie qu’Artaban fut incapable d’endiguer. Il dut fuir en Hyrcanie (36). Il consentit, au cours d’une entrevue sur l’Euphrate avec Lucius Vitellius, à un règlement de la question arménienne au profit de Rome en échange de la reconnaissance romaine de ses droits au trône de la Parthiène. Une révolution fomentée par la noblesse parthe le contraignit à un nouvel exil, mais il reconquit son trône, secondé par Izatès, le roi d’Adiabène, et mourut peu après.
Probablement fils d’Artaban III. Il reprit le contrôle de Séleucie qui était devenue indépendante sous le règne de son père. Il fut assassiné par Gotarzes II durant une chasse.
Autre fils d’Artaban III, connu pour sa cruauté, cause de nombreuses révoltes.
Fils de Vononès II. Vologèse Ier semble s’être montré plus magnanime envers les siens que ses prédécesseurs, en confiant à son frère Pacore la province de Médie, et à son autre frère Tiridate celle d’Arménie. Le conflit éclate alors avec Rome. D’une part côté, Néron, représenté par le général romain Corbule, et le roi de Géorgie d’autre part, Vologèse et Tiridate. Les Romains s’emparèrent de l’Arménie et y placèrent un gouvernement à leur gré.
Puis, Vologèse reprit l’avantage et les deux adversaires parvinrent à un accord : Tiridate garderait le trône mais devrait recevoir la couronne d’Arménie des mains mêmes de Néron à Rome. Le règlement de la question arménienne amena une période de paix. Le règne de Vologèse semble avoir été marqué par une activité économique plus intense, qui se manifeste en particulier par la construction d’une nouvelle ville, Vologesias, à proximité immédiate de Séleucie, et qui drainera alors tout le commerce arrivant par le golfe Persique et transitant vers Palmyre et les territoires romains.
Fils de Vologèse Ier qui s’empara probablement du trône pendant quelques années avant d’être renversé et exécuté.
Il semble que ce soit sous son règne que l’état quasi-permanent de guerre civile prit fin.
Chassé de Babylone, il parvint à maintenir le contrôle sur tout le plateau iranien. Prétendant au trône parthe, ses origines familiales ne sont pas plus claires que celles de ses deux rivaux. Artaban IV avait accueilli en 79 Terentius Maximus, le premier faux Néron ; mais, en 82-83, il fut défait par Pacorus II.
Vologèse III bénéficia d’un long règne même s’il connut quelques rebellions. Il affronta les Kouchans et les Alains.
Frère de Pacorus II. Il s’opposa à Trajan.
Parthamaspates était un des fils d’Osroes Ier. Renversé par une rébellion, il devint roi d’Osrhoene grâce à Hadrien.
Probablement fils de Vologèse III. Il envahit l’Arménie et défit une armée romaine avant d’être repoussé par Lucius Verus.
Il supporta Pescenius Niger dans sa tentative de prise de pouvoir et dut en conséquence affronter Septime Sévère.
Fils de Vologèse V, il s’affronta pour le trône avec son frère Artaban V.
Dernier roi parthe, fils de Vologèse V, il défit Macrin à Nisibin. Il dut faire face à la fois à l’avancée des Romains à l’ouest et à la révolte des Sassanides. Il fut vaincu et tué dans la plaine d’Hormizdagan en Susiane (226) par Ardéchir. Le fils d’Artaban V, Artavasdès, s’était réfugié dans les montagnes avec les débris de l’armée parthe. Il y continua la lutte de 227 à 228 avant d’être capturé et exécuté à Ctésiphon.
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Dernière mise à jour : 4 octobre 2009 2005-2024 © Clio la Muse |