L’Hyrcanie

Nom donné à une région de l’ancien empire perse située sur le rivage de la mer Caspienne, au pied de la chaîne Elbourz, actuellement partagée entre l’Iran et le Turkménistan. L’Hyrcanie comprend deux entités géographiques distinctes. Au sud est, la plaine alluviale de la rivière Gorgân connaît un climat semi-tropical, c’est une région fertile. Les Perses considéraient l’Hyrcanie comme une région favorable qui avait été personnellement créée par Ahura-Mazda. Au centre, le Dehistan est aussi une plaine alluviale, traversée par le fleuve Atrek, mais dont la mise en culture exigeait une irrigation extensive en raison d’un climat semi-désertique.

L’Hyrcanie fut rattachée à l’empire perse dès le règne de Cyrus II ou durant celui de Cambyse. La capitale de la satrapie était située à Zadracarta qui est peut-être le moderne Sârî. D’après Hérodote, les Hyrcaniens faisaient partie de la grande armée d’invasion de la Grèce menée par Xerxès en 480 durant la seconde guerre médique. Les Hyrcaniens participèrent à la bataille de Gaugamèles. C’est en Hyrcanie que Darius III Codoman se réfugia devant l’avance d’Alexandre.

Pour les Parthes, l’Hyrcanie était un territoire clé assurant la jonction entre leur aire d’origine et leur nouvel empire. Les rois parthes avaient leur résidence d’été en Hyrcanie.

On appelait Mur d’Alexandre la muraille de briques (crues et cuites) longue de près de 170 Km qui barrait la frontière entre l’Hyrcanie et le plateau iranien. Elle comprenait une trentaine de forts régulièrement espacés le long de la face sud. Ce mur n’a pas été construit par Alexandre mais par les Parthes au II^e et I^er siècles av. J.-C., en remplacement peut-être d’une ancienne ligne de fortifications datant des Achéménides. Il était destiné à protéger leur empire des incursions nomades venues d’Asie centrale, à délimiter la frontière entre le monde des nomades et celui des sédentaires.

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