Magnésie du Sipyle

Aujourd’hui Manisa en Turquie. La cité fut fondée par des colons venus de Magnésie en Thessalie vers 1190-1180 av. J.-C. D’abord lydienne elle est conquise par les Perses en 546.
Après la conquête d’Alexandre en 334, la cité est occupée par une garnison macédonienne. Elle devient un enjeu entre les Séleucides et les Lagides qui s’en emparent en 249 puis elle repassa aux mains de Séleucos II.

En 190, une bataille décisive se déroula à proximité de la cité. Elle opposa les Romains, auxquels s’était joint l’armée d’Eumène II, roi de Pergame, à l’armée séleucide d’Antiochos III. Les Séleucides bénéficiait de la supériorité numérique : environ 65 à 70 000 Séleucides contre 35 000 Romains et alliés. Hannibal, réfugié auprès d’Antiochos, assistait à la bataille en tant que conseiller. Par un clin d’œil de l’Histoire, les Romains étaient commandés par Publius Cornelius Scipio, dit Scipion l’Africain, celui-là même qui avait vaincu Hannibal à Zama.

Ce fut une bataille où les mouvements de cavalerie jouèrent un rôle décisif. La première charge fut menée par la cavalerie séleucide menée par Antiochos lui-même. Mais après cette charge, la cavalerie séleucide était sortie du champ de bataille et momentanément indisponible. Eumène II lança l’attaque sur l’aile gauche des Séleucides, tandis que la légion affrontait au centre la phalange séleucide mêlée d’éléphants de combat qu’elle finit par totalement détruire. Cette victoire romaine marqua la fin de l’autorité des Séleucides en Asie Mineure après la paix d’Apamée.

Magnésie passa alors sous la domination de Pergame. Ce fut le début d’une ère de développement durant laquelle la cité sera rebaptisée Magnésiopolis puis Magnesia. C’est à proximité de la cité de Magnésie que Quintus de Smyrne et Pausanias reconnurent un rocher isolé comme étant selon eux le rocher de Niobé.

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