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La thèse la plus communément retenue attribue l’apparition de différents civilisations en Grèce à des vagues d’invasion successives de peuples indo-européens mais dans les faits on sait assez peu de choses de la Grèce préhistorique et des transitions qui eurent lieu depuis le Néolithique jusqu’à l’âge classique.

Siècles obscurs (1100 - 780 av. J.-C.)

L’appellation désigne à la fois une époque considérée comme sombre pour les populations et un temps de déclin et de difficultés. La civilisation mycénienne disparut vers 1200 av. J.-C. et le monde grec connut une nouvelle période liée peut-être à l’arrivée d’un nouveau peuple, celui des Doriens. Ce qui est sûr c’est que les vestiges archéologiques de ce début de période évoquent une récession économique et politique rapide. Les palais utilisés sont ceux de l’époque mycénienne mais une société agricole éclatée a remplacé le système centralisé précédent. L’écriture disparaît, on a retrouvé aucun témoignage écrit de cette période, mais l’époque ne fut pas dépourvue de vie culturelle. Dans le domaine de la céramique, on a pu distinguer deux époques appelées proto-géométrique et géométrique car la céramique de cette période est décorée de motifs très simples (cercles, demi-cercles, traits, chevrons, triangles, losanges).

Vers la fin de cette période, le monde grec s’ouvre plus largement et directement vers le monde extérieur, notamment le Proche-Orient. On a retrouvé des sceaux (de Syrie, de Mésopotamie et de Cilicie) à Samos, Délos   et Olympie, mis à jour des récipients phéniciens en argent en Grèce continentale. Dès le VIIIe siècle, la Grèce importa d’Ourartou de grands chaudrons et d’autres objets en métal.

Période archaïque (780 - 480 av. J.-C.)

C’est une période de développement culturel et politique rapide. Les cités-États font leur apparition. Elles sont dominées par les grandes familles qui se nomment eux-mêmes aristoi, « les meilleurs », et se réservent la meilleure part des terres, tandis que la crise agraire accroît l’appauvrissement des paysans. Dans le même temps, les cités-États connaissent une certaine croissance démographique et avec l’essor du commerce, une classe moyenne de commerçants et d’artisans voit le jour et s’enrichit. Ces tensions sociales trouvent leur exutoire soit dans la fondation de colonies à l’étranger, soit dans des bouleversements politiques comme l’instauration de tyrannies où l’instauration d’un pouvoir politique plus démocratique comme à Athènes.

Les Grecs adoptent l’alphabet phénicien et certaines techniques artistiques d’Asie Mineure, mais la diffusion de leur propre culture fut plus importante. Les colonnes doriques, les vases corinthiens, le vers lyriques atteignent des rivages lointains. A mesure que les Grecs glorifient leur civilisation, ils considérèrent comme des « Barbares » tous ceux qui ne parlaient pas leur langue.

Période classique (480 - 323 av. J.-C.)

C’est sans aucun doute la période la plus brillante de toute l’histoire de la civilisation grecque et ceci dans tous les domaines : politique, artistique, économique, philosophique, scientifique... Les Guerres Médiques sont l’occasion d’une première confrontation de l’Orient et de l’Occident. Vainqueur, le monde grec s’enferme dans ses querelles de cités qui atteignent leur paroxysme durant la Guerre du Péloponnèse d’où il sortira épuisé et ruiné. Athènes, Sparte, Thèbes seront successivement la puissance dominante du moment mais aucune d’entre elles ne parviendra à rassembler durablement et pacifiquement le monde grec. Jusqu’en 346, des guerres interminables se poursuivent. Mais alors que les Grecs s’entre-déchiraient, un nouveau pouvoir s’affirmait au nord. Seule la Macédoine parviendra à unir les Grecs contre le vaste empire perse.

Période hellénistique (323 - 190 av. J.-C.)

Pendant cette période, le monde grec et le monde oriental sont en concurrence. La vie politique grecque ne s’organise désormais plus autour de la cité mais du roi : plus aucune cité n’est autonome ; le citoyen grec est d’abord un sujet du roi (dynastie des Antigonides) ; le culte du souverain complète le polythéisme des époques archaïque et classique. La religion devient plus personnelle et les cultes venus d’Orient (Cybèle, Isis, Astarté) se répandent.

Les cités achètent leur blé en Orient alors que la valeur de leur exportation (vin, huile) tend à baisser. Les ports du continent cèdent le pas devant ceux des îles (Délos, Rhodes  ). Les artisans s’appauvrissent, les paysans s’enrôlent comme mercenaires. Une grande partie de la population émigre vers l’Orient et va peupler les nouvelles cités fondées par Alexandre et ses successeurs. Athènes parvient à conserver son rôle de foyer intellectuel mais les nouvelles métropoles d’Alexandrie, Antioche ou Séleucie du Tigre atteignent une taille qu’aucune cité grecque n’a jamais connue. Ces cités rivalisent d’ornementations et l’urbanisme adopte le plan hippodamien  .

L’art grec rencontre l’art oriental. Les artistes copient les œuvres classiques tandis que les architectes se lancent dans des constructions monumentales (sanctuaire de Didymes, colosse de Rhodes).

 


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  Dernière mise à jour : 25 août 2007
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