Iran ancien
Achéménides

L’Empire Perse

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Croissance et déclin

Au début du VIIe siècle av. J.-C. les tribus perses installées dans le Fârs étaient organisées en un petit État, sous la conduite du roi Achéménès. Son fils, Teispès (675-640 av. J.-C.) agrandit le royaume qui à sa mort, fut divisé entre ses héritiers : Ariaramnès devint roi de Parsa et Cyrus Ier, roi d’Anshân. Au milieu du VIe siècle avant J.-C., Cyrus II le Grand fonde l’empire perse des Achéménides, qui connaît sa plus grande expansion en particulier sous Darius Ier.

© Jean Savaton
Persépolis : soldats mèdes et perses.

L’empire s’étend ainsi de la Libye à l’Indus et des provinces d’Ionie jusqu’ à la Nubie (soit un peu plus de 23 peuples différents). Pour la première fois dans l’Histoire, tout le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont réunis sous un seul et même sceptre. (Voir carte) Cet empire est gouverné par une administration héritée de l’Assyrie et de Babylone.

© Jean Savaton
Persépolis : délégation ionienne apportant son tribut.

Tout l’édifice reposait sur le sentiment de loyauté des sujets envers la dynastie régnante, dont le représentant était révéré comme une divinité et entouré d’une pompe saisissante. Le roi, Grand Roi, est un autocrate absolu qui gouverne de loin. Les populations soumises conservent leur organisation propre, leur religion, leurs chefs même. Mais tous les sujets jusqu’aux plus hautes charges sont considérés comme des bandaka du roi, c’est à dire des personnes liées par un lien de fidélité absolue. La stabilité dynastique permit une stabilité politique et même lors de la conquête Alexandre, les satrapes resteront parfaitement loyaux.

Toutefois, le déclin et la chute de l’empire perse s’expliquent peut-être par les mêmes raisons qui ont conduit à l’éclatement de tous les empires : l’affaiblissement du pouvoir central (intrigues au harem, vie des dirigeants « à l’orientale »), les rebellions nationales (Grèce, Égypte) peut-être exagérées par la propagande alexandrine, mais renforcées par les défaites perses durant les Guerres Médiques, et la décomposition générale du système (affaiblissement de l’armée, soulèvement des satrapies, décadence des mœurs). Toutes choses qui entraîneront l’écroulement quasi immédiat de l’empire quand surgira le génial Alexandre et ses énergiques soldats.

© Maurice Griffe - Editions T.S.H.

Les routes royales

Tout un réseau de routes royales, entretenues et gardées, sillonnaient l’empire. La plus célèbre d’entre elles reliait Sardes à Suse sur une longueur d’environ 2400 kilomètres. Au départ de Sardes, elle traversait la Phrygie, atteignait l’Halys   à Ptérium (Boghaz-Khoï) se dirigeait de là au sud à travers les montagnes pour arriver sur l’Euphrate à Samosate. On passait le Tigre à Ninive ; la route suivait ensuite le cours du fleuve puis traversait la Susiane pour atteindre la capitale.

De distance en distance, on trouvait des stations ou postes, les angareion, garnis de troupes, et de très belles hôtelleries ; les passages des montagnes et des rivières étaient gardés par des forts. Dans ces postes, on tenait des chevaux tout prêts ; le premier courrier arrivé remettait ses ordres à un second, puis celui-ci à un troisième... Ces postes étaient aussi ouverts aux caravanes officielles. Grâce à un système de « bons de route », le chef de caravane se procurait tout au long de la route les denrées dont il avait besoin.


 




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  Dernière mise à jour : 24 août 2007
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