Monde Grec
Macédoniens

Les Diadoques

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Antigone le Borgne

Antigonos Monophtalmos né vers 384-301 av. J.-C. était d’origine noble voire semi-princière. Plus âgé que Philippe II, dont il fut le lieutenant avant d’être celui de son fils Alexandre, puis gouverneur de la Lycie et de Phrygie, dont il hérite après le partage de l’empire d’Alexandre. Lors du partage de Triparadeisos, il participa à la coalition des Diadoques contre Perdiccas (321) où il est chargé, avec son fils Démétrios Poliorcète, de la guerre contre Eumène, qui avait pris le parti de Perdiccas, qu’il défit et tua. Fort de son succès, il tenta de reconstituer à son profit l’unité de l’empire considérant que l’héritage d’Alexandre lui revenait. Dès 316, se posant en champion de l’indépendance des cités, il étendit son autorité sur l’Asie Mineure, la Syrie et la plus grande partie de la Grèce. Il tenta aussi en vain de soumettre les Nabatéens en 312.

Après un nouveau partage de l’empire en 311, il reprit bientôt la lutte à la fois contre Séleucos en Asie, contre Ptolémée en Syrie et contre Cassandre en mer Egée. En 307, il prit le titre de roi d’Asie (basileus). En 305, son expédition contre l’Égypte se solde par un échec tandis qu’il est menacé par Lysimaque en Asie. Finalement, il fut défait et perdit la vie à la bataille d’Ipsos, en Phrygie, qui l’opposa à la coalition de Lysimaque et de Séleucos.

Antipater (Antipatros)

C’est lui qui mena pour Philippe II les négociations de la paix de Philocrate avec Athènes (346). Lorsque Alexandre part pour ses campagnes en Asie, il nomme Antipatros régent de la Macédoine et de la Grèce avec le titre de stratège d’Europe. En 331, il dut affronter une rébellion du stratège de Thrace et mener une guerre contre le roi de Sparte, Agis III dont il sortira victorieux.

Après la mort d’Alexandre, Antipatros aura à faire face à une rébellion des villes grecques alliées d’Athènes (qui avaient été soulevé par Démosthène et Hypéride). Assiégé (323) dans Lamia (d’où le nom de « guerre lamiaque »), il réussit à se dégager et sort victorieux de la bataille de Crannon (322). Il soumit alors les Athéniens et renforça son contrôle de la Grèce. Offensé par le mariage de Perdiccas avec Cléopâtre fille d’Olympias, qui était son ennemie, son implacable ennemie, il rejoignit la coalition des autres Diadioques contre Perdiccas. Antipatros meurt en 319. Son fils Cassandre lui succéda bien que son père lui ait préféré Polyperchon.

Eumène

Né vers 360 av. J.-C. Originaire de Chersonèse  , il commença sa carrière à la cour de Philippe et d’Alexandre de Macédoine, où il remplissait les fonctions de chef du secrétariat. A la mort d’Alexandre, il hérite de la satrapie de Cappadoce, qui n’avait pas été complètement conquise. Eumène s’y employa avec l’aide de Perdiccas. Puis, il entreprit de réorganiser l’administration de sa province. Après la mort de Perdiccas en 321, il lutta contre Antigonos Monophtalmos, qui lui disputait la prépondérance en Asie. Battu en 317, il fut finalement exécuté, après avoir été jugé par les soldats macédoniens.

Lysimaque

(355 - 281 av. J.-C.) Souverain hellénistique, macédonien, né à Pella d’une famille noble. Pendant les campagnes d’Alexandre, dont il était garde du corps, il se distingua à plusieurs reprises. Au partage de l’empire, il reçut la Thrace et les pays situés le long du Pont-Euxin. En 315, il se joignit à la coalition Séleucos Ier et de Cassandre contre Antigonos et Démétrios mais il n’y joua qu’un rôle secondaire. En 306,il s’octroya le titre de roi. En 301, il se joignit à Séleucos Ier contre Antigonos et tout deux remportèrent à Ipsos une victoire décisive où Antigonos fut tué. Lors du partage des dépouilles, Lysimaque reçut la majeure partie de l’Asie Mineure.
Cependant, le fils d’Antigonos, Démétrios Poliorcète, réussit à mettre la main sur la Macédoine (294). En 288, Lysimaque et Pyrrhos d’Epire s’entendirent pour chasser Démétrios de Macédoine puis Lysimaque en chassa Pyrrhos (285).

Pour agrandir son territoire et renforcer la puissance de son royaume, Lysimaque chercha à nouer des liens amicaux avec les royaumes voisins par le biais des alliances matrimoniales. Il épousa en secondes noces Arsinoé, la fille de Ptolémée Ier et il maria son fils aîné, Agathoclès, à une sœur de sa nouvelle épouse. Arsinoé, voulant écarter Agathoclès de la succession au trône au profit de son propre fils, obtint de Lysimaque l’exécution d’Agathoclès, sous prétexte de trahison au profit de Séleucos Ier (284). Ce crime enleva au roi, déjà peu aimé en raison de sa dureté, ses derniers appuis et provoqua une révolte au sein de l’armée et du peuple. La veuve d’Agathoclès et tout son entourage allèrent se réfugier auprès de Séleucos. Séleucos se rendit aux instances de la veuve d’Agathoclès et entra en guerre contre Lysimaque. A la bataille de Couropédion, Lysimaque fut vaincu et tué (281), et son empire démembré.

Perdiccas

Il participa à toutes les campagnes d’Alexandre et reçut son anneau à la mort de celui-ci, ce qui semblait le désigner à la succession. Il fut effectivement l’un des quatre régents nommés à la mort d’Alexandre et participa au partage des satrapies (après avoir procédé à l’exécution de Méléagre qui s’était opposé à lui lors du règlement de la succession) entre les Diadoques. Il épousa Cléopâtre, la sœur d’Alexandre.

Les autres Diadoques (sauf Eumène), inquiets de son ambition, s’unirent contre lui. Le conflit latent éclata lorsque Perdiccas, qui avait accepté la main de Nikaia, fille d’Antipatros, accepta d’épouser Cléopâtre, la fille d’Olympias, ce qui le faisait entrer du même coup dans la famille royale macédonienne. Perdiccas fut assassiné à Memphis par un groupe d’officiers révoltés alors qu’il guerroyait contre Ptolémée suite au « vol » de la dépouille d’Alexandre.


 




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  Dernière mise à jour : 25 novembre 2007
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