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Athènes

Athènes

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Fondation et peuplement

Les origines d’Athènes restent enveloppées de mystère. L’histoire, comme à Sparte, a été faussée par les partis politiques. Mais les documents historiques concernant Athènes sont assez nombreux : on dispose notamment des écrits laissés par Solon. Les Athéniens se prétendent autochtones mais en réalité la population s’était formée par mélanges et apports successifs. Les premiers habitants sont des Pélasges. Les premiers germes de civilisation arrivent de l’extérieur, notamment une influence mycénienne certaine.

Il y eut sans doute invasion par les éléments Doriens, ou tout au moins influence, notamment artistique. La population est homogène : il n’y a ni vainqueurs, ni vaincus. Le groupement primitif se réalise autour du génos, ancêtre commun. Le génos est une communauté où tous les membres vivent sur un domaine qui est propriété collective et inaliénable. La plupart des villages porte le nom du génos d’origine. La position du bourg des Crécopides, dominant la plus riche des plaines de l’Attique, assez proche des voies maritimes, explique qu’Athènes soit devenue la capitale régionale. Les habitants de l’Attique devenaient tous citoyens d’Athènes.

Athènes et le Pirée étaient chacun plus peuplé qu’une majorité d’États grecs. Ce caractère urbain d’Athènes ne doit pas masquer le profond attachement des Athéniens à la terre : à la fin du Ve siècle, les trois-quarts des familles athéniennes possédaient une propriété rurale. Dans la cité, il y avait quelques familles très riches, essentiellement des rentiers, libres de se consacrer à la politique, à l’étude ou au désœuvrement.

Phare du monde grec

Avec Sparte, sa rivale, Athènes devint, à la fin de l’époque archaïque, l’une des cités-États dominantes du monde grec. A la fin des Guerres Médiques, seule la puissance militaire de Sparte dépassait celle d’Athènes. En 487 av. J.-C., avec la création de la ligue de Délos, Athènes acquiert de plus en plus de pouvoir dans les affaires grecques et développe une véritable politique d’impérialisme. Son prestige et sa trésorerie se développent et lui permettent de réaliser son rêve : devenir la cité la plus resplendissante de l’Hellade. Périclès utilisa une bonne partie de ces fonds au profit de la ville.

Prospère, confiante et puissante, avec une population estimée à 150 000 habitants, Athènes attire philosophes, érudits et poètes de toute la Grèce. La ville est un véritable bouillonnement intellectuel, d’où naîtra, entre autres, le concept de démocratie. La cité vit naître des génies : Eschyle et Sophocle, avec leurs tragédies virulentes, Aristophane et ses comédies spirituelles et mordantes, Socrate donnait à la philosophie ses lettres de noblesse, Hérodote et Thucydide relataient l’Histoire, les sophistes enseignaient la rhétorique. Vingt-cinq siècles plus tard, on peut dire que peu d’endroits ont été aussi créatif et passionnant qu’Athènes à son apogée.


 




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  Dernière mise à jour : 10 juin 2007
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