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L’origine du conflit réside dans la révolte des cités d’Ionie contre la domination perse en 499. Selon Hérodote, cette révolte est due aux ambitions d’Aristagoras, tyran de Milet.
Des aristocrates de Naxos chassés de leur île avaient sollicité son aide pour reprendre le pouvoir. Aristagoras persuada Darius d’intervenir mais l’expédition se solda par une cuisante défaite. pour se protéger de la colère de Darius, Aristagoras appela les cités ioniennes à la révolte. Les Ioniens cherchèrent des alliés sur le continent. Seules Athènes et Erétrie y répondirent favorablement. Les Erétriéens et les Athéniens s’emparèrent de Sardes (498), incendièrent malencontreusement le temple de Kybébé, puis se replièrent sur Ephèse, où ils furent battus. Abandonnés à eux-mêmes, les Ioniens sont alors écrasés sur mer à la bataille de Ladé (494). Milet est mise à sac et ses habitants sont déportés en Mésopotamie. La révolte facilement réprimée, Darius voulut se venger d’Athènes et d’Erétrie. Pour mieux attiser son désir de vengeance, il demande à son entourage de lui répéter chaque jour : « Maître, souviens-toi des Athéniens ».
Au début du mois de septembre 490, Mardonios, général perse, envahit la Thrace et les Perses exigent la soumission des villes grecques. En réponse, la Grèce se divise. Les cités insulaires, impressionnées par la supériorité maritime des Perses, font leur soumission. A Athènes même, la division règne
: le parti des tyrans espère le rétablissement d’Hippias qui accompagne les Perses. A Erétrie, les uns songent à l’exil comme les Phocéens, les autres sont prêts à se rendre, ce qu’ils feront. Athènes supportera seule le choc. La bataille de Marathon (490), peu spectaculaire mais lourde de conséquences à terme, suffit à mettre fin à la guerre. La Grèce est sauvée par les seuls efforts d’Athènes.
Xerxès veut se venger de la défaite de son père Darius lors de la première guerre médique. Les préparatifs sont formidables, selon Hérodote l’armée comptait plus d’un million d’hommes ! 1200 bateaux transportent cette armée à la fin de l’année 482. Il ne s’agit plus d’établir un protectorat perse aux cités grecques mais de venger une humiliation, la guerre sera féroce, sans pitié.
La puissance de l’armée perse est effrayante. Les cités greques se divisent entre deux camps. La Grèce du Nord et du Centre, où domine l’aristocratie foncière est prête à accepter la domination perse. Les Thessaliens et les peuplades voisines s’allient avec les Perses, ainsi que la Béotie et l’aristocratie de Thèbes. Les Athéniens consultent la pythie de Delphes qui leur recommande de placer leur confiance dans leur flotte de trières. A l’été 481, trente cités environ s’unissent au sein du conseil de l’isthme à Corinthe. Ils invitent les cités ennemies à se réconcilier et à marcher ensemble contre l’envahisseur. Des ambassades sont envoyées dans tout le monde grec jusqu’à Syracuse. Dans le Péloponnèse, tous les peuples alliés de Sparte font cause commune contre l’envahisseur, sauf Argos, animé d’une haine inextinguible contre Sparte.
Sparte prend le commandement de la coalition, mais les Péloponnésiens préférant une ligne de défense plus basse, au niveau de l’isthme, n’envoient que des effectifs réduits en Attique. Aux Thermopyles, malgré le sacrifice héroïque de Léonidas et de 300 hoplites spartiates, les Grecs sont écrasés. Toute la Grèce centrale est aux mains des Perses : la Phocide est saccagée, Athènes est mise à sac.
Les Athéniens, dont tous les hommes valides s’étaient embarqués sur la flotte, écrasent la flotte perse à Salamine : 200 navires perses sont coulés. Une fois de plus, les Perses perdent courage, Athènes a gagné la bataille maritime. Mais la guerre n’est pas finie : la Grèce centrale est toujours aux mains de l’armée perse commandée par Mardonios. Après avoir construit un mur de défense sur l’isthme, 10 000 hoplites spartiates rejoignent les Athéniens à Eleusis. Sous les ordres de Pausanias, roi de Sparte, les Grecs alignent 40 000 hommes à Platées où ils écrasent l’armée perse. Dans le même temps, la flotte athénienne écrase à Mycale, les débris de la flotte perse.
Côté perse, contrairement à une idée très répandue, les deux guerres médiques ne sonnent pas le glas de l’empire perse (il va encore durer 150 ans). Côté Grecs, même si elle est infligée par une coalition grecque, la défaite perse n’entraîne pas l’unité de la Grèce. Les anciennes rivalités persistent.
Pour Athènes, les conséquences sont considérables. Sur le plan intérieur, la guerre a consacré le rôle fondamental du démos. Sur le plan extérieur, Athènes est devenue la puissance maritime par excellence autour de laquelle se regroupent les Ioniens et les îles d’Asie au sein de la ligue de Délos. Mais elle s’abstient de toute intrusion dans les affaires continentales et laisse Sparte commander le Péloponnèse. Ce compromis est l’œuvre de Périclès.
Sparte est effacée : Pausanias soupçonné d’entretenir des liens secrets avec les Perses, grisé par ses victoires, adoptant un comportement despotique devient insupportable aux alliés, il est mis à mort. La rivalité entre Sparte et Athènes ne fait que commencer et aboutit à une guerre de grande envergure, la guerre du Péloponnèse, cinquante ans seulement après la bataille de Salamine.
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