Arabie & Levant
Palmyre

Visite de Palmyre

Version imprimable de cet article Version imprimable

Les numéros du plan renvoient aux numéros en bas de page. Une description plus complète des principaux monuments antiques est disponible en cliquant sur la zone appropriée.

  1. Temple de Bêl
  2. Nympheum
  3. Grande colonnade
  4. Remparts
  5. Arc monumental
  6. Sanctuaire de Nabû
  7. Thermes
  8. Théâtre
  9. Nympheum
  10. Rue du théâtre à l’agora  
 
  1. Salle de banquet de l’agora
  2. Entrée monumentale sud
  3. Sanctuaire de Baal-Shamîn
  4. Tetrapyle
  5. Sanctuaire d’Allath
  6. Eglise
  7. Thermes est
  8. Temple funéraire
  9. Porte de Damas
  10. Camp de Dioclétien
© Jean Savaton
Palmyre : grande colonnade.

Palmyre est vraisemblablement la ville antique la plus prestigieuse de la Syrie romaine tant à cause de ses monuments (temples, colonnades et vallée des tombeaux) qu’en raison du souvenir de l’étonnant destin qui fut celui de la reine Zénobie, femme superbe et intelligente qui pour avoir contesté l’autorité de Rome vit son empire réduit à un champ de ruines.

La muraille d’enceinte s’étire selon un demi-cercle de deux kilomètres de diamètre. Les ruines actuelles couvrent une superficie de cinquante hectares, mais seule la partie de la ville où sont concentrés les bâtiments publics a été vraiment fouillée. En étendant la « pax romana » jusqu’au désert, Rome assura la sécurité des échanges et le commerce des caravanes se développa dans des proportions inconnues jusqu’alors. Tout en détenant le monopole des transactions classiques entre l’Orient et l’Occident, Palmyre allait connaître une prospérité sans précédent avec le commerce de la soie.

© Jean Savaton
Palmyre : l’agora.

Au milieu du IIe siècle, durant la pax romana, la ville était splendide. C’est à cette époque, que les Palmyréniens firent construire temples, portiques et palais dans la partie située au nord du wadi et que les principaux temples, comme ceux de Bêl, Nabû, Baal-Shamîn et Allât, furent transformés et achevés. La partie située au sud du wadi et comprise entre la source d’Ecfa et le temple de Bêl, correspondait à un vaste quartier d’habitations construites en briques crues. Une large avenue, la grande colonnade, la traversait sur près d’un kilomètre.

La ville s’est construite progressivement en gagnant vers le sud. Ceci explique l’absence d’un plan d’urbanisme rigoureux. On peut ainsi remarquer que la grande colonnade change deux fois de directions, ce qui serait tout à fait impensable dans une ville romaine classique. La plupart des principaux édifices publics sont disposés le long de cette véritable épine dorsale de la cité, comme à Pétra. C’est une disposition urbanistique typiquement arabo-sémitique qui s’oppose à la voirie typiquement romaine de Gerasa.

© Jean Savaton
Palmyre : façade de l’arc monumental.

L’Arc monumental

Construit sous le règne de Septime Sévère (193-211), l’édifice n’est pas un arc de triomphe. De forme triangulaire, il était destiné à masquer la rupture d’axe entre les deux tronçons de la grande colonnade qui s’y rejoignent. Il y a en fait deux arcs dans une même construction : l’un, orienté nord-ouest s’ouvre vers la grande colonnade, l’autre, orienté sud-est donne vers le temple de Bêl.

Sa décoration est dense, presque surchargée : rangée de glands et feuilles de chêne sur les frises, rangées de perles et troncs de palmiers sur les archivoltes, rinceaux d’acanthe   et de vigne sur les pilastres  . L’ensemble est superbe. L’arc porte de nombreuses inscriptions, dont une à Hérodien, fils d’Odeinat par sa première femme.

La Grande Colonnade

© Jean Savaton
Palmyre : grande colonnade avec console sur les fûts de colonne.

La construction a été entamée au début du IIe siècle. C’est la principale voie de circulation de la ville. Elle s’étire sur plus d’un kilomètre. Il ne s’agit pas au sens strict de l’équivalent d’un decumanus  , car la voie dévie deux fois de son axe : au niveau de l’arc et au niveau du tétrapyle. A l’origine, elle reliait le temple de Bel à l’arc monumental dans son premier tronçon, avant de se prolonger jusqu’au temple funéraire dans un second tronçon.

Sur cette portion, large de onze mètres, elle était non pavée, contrairement aux portiques (larges de sept mètres) qui la bordent, pour que les chameaux puissent y circuler sans se blesser. La très grande originalité de cette colonnade réside dans la présence sur chaque colonne d’une petite console en saillie, aux deux tiers de sa hauteur environ, où l’on plaçait les statues en bronze d’un citoyen aisé ou célèbre qui avait financé en tout ou partie la construction d’un monument de la ville.

© Jean Savaton
Cavea du théâtre de Palmyre.

Le Théâtre

Édifié au milieu du IIe siècle, il est d’une architecture romaine classique. C’était l’un des plus importants du Proche-Orient. Il a bénéficié d’une importante restauration depuis la redécouverte du site. La façade fut conçue sur le modèle de l’entrée d’un palais avec une porte royale et des portes plus petites de chaque côté.

Le mur de scène comporte cinq portes d’accès au proscenium. Seul le rez-de-chaussée subsiste, mais à l’origine le bâtiment avait deux étages.

Les Thermes

Comme toute ville romaine, Palmyre dispose d’un établissement de bains publics. C’est un édifice de 85 sur 51 mètres dont le plan est classique : un frigidarium, un tepidarium et un caldarium avec peut-être une palestre. Les quatre colonnes qui en marquent l’entrée du côté de la grande colonnade sont en granit d’Égypte. Une inscription indique que la construction daterait de l’époque de Dioclétien, mais il s’agit peut-être d’une restauration.

© Jean Savaton
Palmyre : le tétrapyle.

Le Tétrapyle

Ce monument marque le centre de la ville. Son rôle est essentiellement décoratif. Il date probablement du IIe siècle. Chacune des quatre bases supporte un groupe de quatre colonnes à chapiteaux corinthiens sur lesquelles repose un entablement en pierre pesant 150 tonnes. Autrefois, une statue se dressait entre les colonnes de chaque piédestal. On sait que l’une d’elles représentait la reine Zénobie.

Maison palmyrénienne

Les maisons de Palmyre étaient traditionnellement construites en pisé et se regroupaient plutôt dans la partie de la ville située au sud du wadi. Quelques belles maisons patriciennes se dressaient à l’ouest du tétrapyle. Les murs sont alors édifiés en pierre et les fouilles ont révélé la présence d’une ornementation en stuc avec des figurations classiques. Ces maisons sont construites sur un plan grec traditionnel : une ou deux cours à péristyle   corinthien   avec un puits privatif sur lesquelles s’ouvrent plusieurs chambres dont une formant salon. Peut-être s’agissait-il d’habitations de citoyens d’origine grecque ou romaine.

L’Agora

© Jean Savaton
Palmyre : l’agora.

Elle fut construite durant la seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C. Le forum de la ville est constitué d’une cour de 84 mètres sur 71 entourée de quatre portiques. Comme l’attestent les dédicaces sur les colonnes, chaque portique   comportait une série de statues, plus de deux cents en tout : au nord des statues de fonctionnaires palmyriens et romains, à l’est celles de sénateurs, à l’ouest celles d’officiers et au sud celles de riches marchands et chefs de caravanes.

Certaines de ces inscriptions nous renseignent sur les routes commerciales que suivaient ces négociants. Jouxtant l’agora, on peut voir la salle de banquet au sud utilisée par les souverains de Palmyre. C’est devant la façade sud que fut trouvée le fameux tarif douanier daté d’Avril 137. On suppose donc que le forum était certainement utilisé pour le chargement et le déchargement des caravanes, ce qui expliquerait l’absence de pavement de la cour centrale.

© Jean Savaton
Palmyre : camp de Dioclétien.

Le Camp de Dioclétien

Le choix du site est stratégique : à proximité de la Porte de Damas qui donnait sur la voie reliant Emèse   à l’Euphrate.

Le gouverneur Sossianus Hiéroclès fit construire cet édifice entre 293 et 303 au nom de l’empereur Dioclétien sur l’emplacement probable du palais de Zénobie. L’ensemble architectural incorporait le sanctuaire d’Allath. Après avoir franchi un vestibule à quatre colonnes monolithes, on entrait dans un vaste hall de 60 mètres de large sur 12 mètres de profondeur, donnant au centre sur le temple aux enseignes de la légion, ou principia et à droite et à gauche sur deux grandes chambres.


 

Portfolio

<p>Mur de scène du théâtre de Palmyre.</p>


Accueil | Plan  | Crédits  | Frise chronologique

 
  Dernière mise à jour : 17 mai 2015
2005-2024 © Clio la Muse