Arabie & Levant
Palmyre

Halebiyé - Zénobia

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© Jean Savaton
Rempart d’Halabiye.

Situées au bord de l’Euphrate, à 45 km en amont de Deir-Ez-Zor, ces deux cités ont gardé un passage étroit de l’Euphrate, nommé « l’étrangleur » (Khanouqa), favorisant le prélèvement de taxes sur le commerce fluvial. Halabiyé correspond à l’ancienne Birtha, ville de garnison romaine. Après la victoire d’Odeinat sur les Perses en 260, Zénobie lui substitue le nom de Zénobia. La ville prend encore de l’importance par sa situation, au bord de l’Euphrate et au débouché de la piste caravanière la plus courte menant à Palmyre.

Au tournant du IIIe siècle, Dioclétien rétablit le limes et fortifie Zénobia qui redevient une garnison romaine importante. Plus ou moins délaissée au Ve siècle, Justinien la fait reconstruire. Cette œuvre est décrite en détail par Procope en 562 dans son ouvrage De Aedificiis. La cité s’étend sur la rive droite du fleuve, sur une douzaine d’hectares délimité par de puissants remparts qui descendent vers le fleuve depuis la citadelle, ces remparts (600 mètres de long) sont flanqués de tours et de deux grandes portes monumentales. Un dernier rempart côté fleuve fermait le triangle ainsi formé. Tous les monuments actuellement visibles datent de cette époque. La cité comportait outre un cardo   et un decumanus   avec au croisement des deux voies un tétrapyle, deux églises, des thermes (bien conservés), une palestre, et un prétoire où siégeait le gouverneur militaire des provinces frontalières. Au-delà de l’enceinte, étaient situés la nécropole (tombeaux-tours et hypogées) au nord et le faubourg.

Face à Halabiyé, sur l’autre rive de l’Euphrate, se situe Zalebiyé. Aujourd’hui, le site a presque totalement disparu, emporté par l’écroulement de la falaise et la réutilisation des pierres. L’avenir du site d’ Halabiyé-Zénobia, jusqu’ici bien conservé (notamment les remparts qui demeurent très spectaculaires) en raison de son isolement géographique, est désormais sérieusement menacé par un projet de construction hydraulique qui submergerait en partie le site. L’appareillage en gypse qui constitue les remparts ne résisterait pas à une action d’infiltration prolongée.


 




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  Dernière mise à jour : 31 août 2008
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