Monde Grec
Grèce classique
Les Cités grecques
Athènes

Pisistrate

Version imprimable de cet article Version imprimable

« Il souhaitait gouverner selon les lois sans s’accorder à lui-même aucune prérogative. » [1]

Tyran d’Athènes (561). Il parvient au pouvoir après la crise agraire. Profitant des rivalités entre les grandes familles aristocratiques, il s’appuie sur la classe des petits paysans, les Diacriens, pour exercer le pouvoir. Lui-même membre de l’aristocratie, il avait acquis une renommée dans la guerre contre Mégare. Il dirigea trois tyrannies successives séparées par deux exils.

Il respecte les institutions de Solon et en diminuant l’influence de l’aristocratie, il prépare indirectement les futures réformes démocratiques de Clisthène en renforçant l’unité de la cité. Il se contente de placer ses fidèles aux postes clés. C’est sous son règne que les petits paysans se virent garantir leur indépendance en bénéficiant d’un système de prêts. Pisistrate embellit les monuments et célèbre les cérémonies religieuses avec éclat. Il fit construire le temple d’Athéna sur l’acropole, réforma les Panathénées, intégra les culte d’Eleusis et de Dionysos aux cultes de la cité et restaura le sanctuaire d’Apollon à Délos. La prospérité aidant, l’époque de Pisistrate sera célébrée plus tard comme l’âge d’or.

Lors de la procession des Panathénées de 527, il est victime du complot des jeunes Athéniens menés par Harmodios et Aristogiton. Son fils lui succède. En 514, Hipparque, le jeune frère d’Hippias, fut assassiné dans une affaire de rivalité amoureuse pour un jeune garçon. La tyrannie d’Hippias se transforme alors en despotisme et en 510, il fut expulsé.



[1ARISTOTE, Constitution d’Athènes - XVI,8.

 




Accueil | Plan  | Crédits  | Frise chronologique

 
  Dernière mise à jour : 23 septembre 2006
2005-2024 © Clio la Muse