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Athènes

Urbanisme athénien

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D’après la légende, c’est à Thésée que l’on doit la réunification de tous les bourgs de l’Attique par laquelle tous les habitants de l’Attique devinrent alors des Athéniens.

La ville

La première enceinte avait été construite à l’époque de Pisistrate. Elle fut agrandie et fortifiée par Thémistocle. Les Longs-murs reliaient Athènes à son port du Pirée : ils enserraient sur plus de six kilomètres une route militaire large d’un stade  . La tradition veut que le Pirée fut construit sur la base d’un plan hippodamien   mais les vestiges archéologiques permettent d’en douter. le site comportait trois baies formant trois ports naturels. Protégé par un système de fortifications de 13 Km, le Pirée ne laissait de libre qu’une entrée par voie maritime. C’était le véritable arsenal d’Athènes.

L’agglomération d’Athènes fut formée par la réunion de plusieurs villages, dont le centre se trouvait sur l’Acropole. La ville se développa sans plan préconçu dans l’espace autour de l’Acropole sur les collines de Colonos Agoraios, la colline des Nymphes, celle de la Pnyx, le Mouséion, le Lycabette et l’Ardettos. Les rues d’Athènes (sauf le Dromos   et la Rue des Trépieds) étaient petites, étroites, non dallées, bordées de maisons sans caractère mal alignées et de canalisations à ciel ouvert. La vie urbaine se concentra vers le nord-ouest dans le quartier du Céramique, dont le nom évoque l’activité principale. C’était un quartier très animé, populaire où l’on trouvait aussi la plupart des maisons de prostitution. C’est aussi dans ce quartier qu’était situé l’agora  .

Un habitat très modeste

Si les monuments de l’Acropole, ceux de l’agora et aussi quelques constructions périphériques (Académie  , Lycée  ) pouvaient faire l’admiration des visiteurs par leur ordonnancement, le luxe privé était jugé comme scandaleux et immoral : seuls les temples et les bâtiments publics pouvaient être somptueux pour honorer les dieux ou la cité.
Au nord de l’Acropole se dressait un quartier plus cossu, le Scambonidaï, à l’opposé des quartiers populaires du Céramique, de Collytos et de Mélite où prévalait un certain laisser-aller urbanistique et esthétique.

La plupart des maisons populaires n’étaient constituées que d’un rez-de-chaussée (au maximum deux étages) avec deux ou trois pièces exiguà« s et lorsqu’elles possédaient un étage, souvent en saillie au-dessus de la rue, on y accédait par un escalier en bois extérieur. Les murs étaient en bois, en pisé, en briques crues ou faits d’un mauvais mortier. Les portes s’ouvraient sur l’extérieur et selon Plutarque l’on frappait avant de sortir pour avertir les passants afin d’éviter les accidents ! Les toits étaient en terrasse. Les rares fenêtres n’étaient que des lucarnes. Avant le IVe siècle, les maisons semblent dépourvues de cuisine et il n’y avait pas semble-t-il de foyer fixe.

Il existait aussi des habitats collectifs (synoïkia) où venait s’entasser les nouveaux arrivants venus de la campagne.


 




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  Dernière mise à jour : 3 juin 2015
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