Les métèques

Sans être un citoyen, le métèque (métoikos) rentre cependant dans les cadres de la cité d’Athènes. Les métèques sont répartis entre les dèmes mais ne possédaient aucun droit politique. Ils gardent de leur condition première certaines infériorités. Ils ont accès à la justice et peuvent intenter un procès. Mais leur vie semble avoir moins de prix que celle du citoyen : le meurtrier du métèque est condamné à l’exil, celui du citoyen, à mort ; si le métèque est accusé dans un procès, il peut être soumis à la torture. La propriété foncière leur est interdite : il faut un décret du peuple pour les autoriser à acheter une maison ou une terre.

Le droit de cité pouvait être attribué à un non-Athénien après un vote de l’assemblée. L’attribution collective du droit de cité fut accordée aux Platéens après la destruction de leur cité au début de la guerre du Péloponnèse.

Les métèques peuvent exercer des fonctions publiques subalternes. Ils sont admis aux fêtes religieuses. Ils paient les mêmes impôts que les citoyens et la taxe des métèques (métoikon), impôt direct personnel, d’ailleurs très léger (12 drachmes par an pour les hommes et 6 pour les femmes). Ils acquittent, comme les autres étrangers, les droits de marché dont sont exempts les citoyens. Les métèques riches assurent certaines liturgies . Ils doivent le service militaire et selon leur fortune, servent comme hoplite ou comme marin sur les trières. Les équipages sont d’ailleurs en grande partie composés de métèques.

En revanche, toute liberté est laissée à leur activité industrielle et commerciale. D’ailleurs, les grosses fortunes mobilières appartiennent aux métèques qui monopolisent presque le commerce maritime et le commerce de l’argent.

En conclusion, l’on peut dire que les métèques participent à la vie de la cité, qu’ils lui sont fidèles et qu’ils profitent de son essor mais dans une position sociale inférieure à celle du citoyen.

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