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Les Minoens



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Rhyton en stéatite (Knossos).

La civilisation minoenne se développe en Crète de 2700 à 1200 av. J.-C. Evans distinguait trois périodes : le Minoen ancien, le Minoen moyen et le Minoen récent, chacune subdivisée en trois périodes numérotées I, II et III. L’archéologue Nicolas Platon proposa une nouvelle datation en se basant sur l’évolution architecturale des palais crétois : période des premiers palais ou protopalatiale (2100 à 1650), période des seconds palais ou néopalatiale (1650 à 1450) et période mycénienne ou postpalatiale (1450 à 1200). L’absence de déchiffrement de l’écriture minoenne, le linéaire A, restreint considérablement la connaissance que nous avons de cette brillante civilisation.

Période protopalatiale

C’est durant cette période que seront construits les premiers palais à Cnossos, Phaistos et Malia dans les plaines les plus fertiles de l’île. Ces palais disposent de vastes magasins où sont entreposées les denrées agricoles (blé, vin, huile d’olives) dans de grandes jarres appelées pithoi. Ces constructions, qui ont exigées beaucoup de main-d’œuvre, les nombreux sceaux retrouvés, notamment à Phaistos, et des traces d’écritures hiéroglyphiques, tout cela dénotent la constitution, dès cette époque, de fortes autorités hiérarchisées. Les échanges commerciaux se développent grâce à une puissante flotte.

Période néopalatiale

Vers 1700, une grande catastrophe survient, peut-être un séisme. Les palais de Cnossos, Phaistos et Malia sont détruits puis rapidement reconstruits. Le palais de Zakros voit le jour. C’est la période dite des nouveaux palais. Elle constitue l’apogée de la civilisation minoenne. Des villes côtières, comme Gournia, ou autour des palais se développent. Des « villas » rurales contrôlent l’exploitation agricole d’un territoire et les échanges commerciaux.

Ces grandes résidences indiquent une hiérarchisation croissante de la société avec l’apparition d’une classe d’officiels de rang élevé. Il est vraisemblable qu’à cette époque la Crète soit unifiée en un seul royaume autour du palais de Cnossos mais il n’y a aucune preuve en ce sens. Un texte de l’époque de Touthmosis III mentionne le « roi du pays des Keftious   ». Dans le même temps, on observe une baisse de l’activité des palais de Malia et de Phaistos.

L’influence minoenne s’étend aux îles voisines et au Péloponnèse. Durant cette période, l’écriture dite linéaire B et un nouveau style de céramique apparaissent.
La période se termine par une nouvelle catastrophe, vers 1450. Les sites (Phaistos, Haghia Triada, Malia...) sont ravagés par des incendies.

Période postpalatiale

Deux hypothèses sont communément admises pour expliquer cette nouvelle interruption : l’éruption du volcan de Théra, l’actuelle Santorin, qui par ailleurs donnerait naissance au mythe de l’Atlantide, ou une invasion extérieure généralisée, celle des Achéens. Les deux cultures se mélangent. Le mégaron mycénien remplace le labyrinthe   minoen, la céramique locale cède le pas à la koinè, la langue grecque supplante progressivement la langue autochtone.

Après 1400, Cnossos est totalement détruit. La Crète perd son rayonnement international et disparait des annales de l’histoire antique hormis durant la Guerre de Troie à laquelle elle participe sous la direction de son roi Idoménée. Mais on ne parle plus à cette époque que de la suprématie mycénienne.

 


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  Dernière mise à jour : 17 juin 2007
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