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Minoens

Palais de Phaistos

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C’est le deuxième plus grand palais minoen : il s’étend sur près de 8300 m². Les fouilles menées par une équipe italienne sont contemporaines de celles de Cnossos. Le site était déjà occupé au Néolithique. Le premier palais a été construit vers 2000 av. J.-C. et détruit vers 1700. Le second palais est reconstruit aussitôt après avant d’être détruit à son tour vers 1450. Le site fut réoccupé aux périodes hellénistique et romaine.

Selon la mythologie, Phaistos était gouverné par Radamanthe, le frère de Minos, réputé comme celui-ci pour la sagesse et la justesse de son gouvernement. Homère cite Phaistos comme la ville aux grand nombre d’habitants, ceux-ci auraient participés à la guerre de Troie. Selon Diodore de Sicile, la fondation de la cité serait due à Minos.

© Jean Savaton
Phaistos : cour ouest.

L’entrée dans le palais se fait par la cour haute, au nord-ouest. C’est une cour dallée, vestige du premier palais. Un bel escalier (escalier nord) permet de descendre vers la cour ouest. C’est une grande cour traversée par deux « allées processionnelles » dont l’une se poursuit dans les gradins du théâtre. La cavea   est composée de huit gradins de 22 mètres de large, au pied de la cour haute. Les archéologues supposent que le public s’asseyait dans ces gradins pour assister à des cérémonies publiques, religieuses ou politiques, ou bien à des spectacles de taurokathapsies. Au sud-ouest de la cour, on peut apercevoir d’énormes silos et tout un complexe de magasins.

A l’intersection de l’escalier nord et de l’escalier monumental, on peut découvrir un petit sanctuaire tripartite où ont été retrouvées des tables d’offrandes et des vases en pierre. L’escalier monumental était un escalier à découvert. Les marches, sur 14 mètres de large, sont légèrement inclinées pour évacuer l’eau de pluie. L’escalier débouche sur un propylée  , suivi d’un porche, d’un portique   et d’un grand puits de lumière. L’ensemble constituait l’entrée majestueuse du nouveau palais.

© Jean Savaton
Phaistos : les magasins.

Le long d’un corridor sont disposés de part et d’autre onze magasins. Le magasin le plus à l’ouest, qui contient encore plusieurs pithoi, dispose d’un réceptacle au sol pour recueillir les liquides. Au centre du corridor, un pilier. Au sud, le labyrinthe   est un complexe de pièces à caractère sacré. On peut y voir deux bains lustraux et quelques murs gravés du symbole de la double hache.

La cour centrale (51 x 22 mètres) était dallée de tuf. L’angle sud-est s’est effondré. Elle était bordée à l’ouest et à l’est d’une colonnade alternant colonnes et piliers pour celle de l’est. L’ensemble devait lui donner une allure assez monumentale. L’aile est du palais était constituée d’une salle principale avec un polythyron  . Dans le pourtour, deux petits bassins stuqués qui ont fourni de beaux vases.

© Jean Savaton
Phaistos : mégaron du roi.

On accède à l’aile nord depuis la cour centrale par une large porte encadrée de deux demi-colonnes et deux niches. Les demi-colonnes, originellement en bois, reposaient sur une base en pierre. Dans les niches, décorées de rangées de losanges, devaient prendre place des gardes surveillant l’accès au quartier royal. Depuis la porte, un large et long corridor débouche dans la cour nord qui bénéficie d’un beau dallage d’albâtre   avec jointure en stuc rouge. Le quartier nord-est était un quartier d’habitations, d’ateliers et devait regrouper les archives. C’est dans une de ces pièces que l’on a retrouvé le disque de Phaistos.

© Jean Savaton
Phaistos : mégaron de la reine.

Le mégaron du roi est composé de deux pièces séparées par un polythyron avec des portes à battants. Le sol est dallé d’albâtre et de stuc rouge en jointure. Les murs étaient ornés de fresques. L’orientation des pièces offrait à son occupant une belle vue sur la vallée de la Messara, avec le mont Ida en arrière-plan, et lui garantissait une certaine fraîcheur en été en raison de son orientation nord.

Le mégaron de la reine est adjacent à celui du roi. Comme pour le mégaron du roi, le sol est dallé d’albâtre et de stuc rouge en jointure. Les murs étaient ornés de fresques. L’originalité du mégaron de la reine tient à la présence d’une salle à banquettes et d’un cabinet de toilette.


 

Portfolio

<p>Phaistos : colonnade de la cour centrale.</p> <p>Phaistos : cour nord.</p>


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  Dernière mise à jour : 25 août 2007
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