Pinara

Cité antique de Lycie. La cité existait dès le le V^e siècle. Elle aurait été fondée par Xanthe qui y envoya un excédent de population. Elle constituait avec Xanthe, Tlos, Patara, Myra et Olympos l’une des six grandes villes de Lycie puisqu’elle détenait 3 votes au sein de la confédération lycienne. En lycien, son nom signifie « rond » . Elle fut aussi connue sous le nom de Minare d’après celui du village contemporain situé à proximité.

La cité dut être prospère jusqu’aux premiers siècles apr. J.-C. puis elle déclina en raison de son éloignement des autres villes. A l’époque romaine, la ville ressuscita après un premier abandon mais après deux tremblements de terre en 141 et en 240 apr. J.-C., elle fut anéantie

Les vestiges archéologiques sont dispersés sur trois collines. L’acropole s’élève sur une colline à plus de 700 mètres d’altitude uniquement accessible par le sud par un escalier existant depuis l’antiquité. C’est dans la paroi orientale de l’acropole que furent creusés des centaines de tombeaux très simples de par leur forme mais dont l’abondance les a fait comparer à un nid d’abeilles.

On appelle Â« cimetière royal Â » certains monuments funéraires de la paroi orientale en raison de la qualité des tombes qu’elle abrite. L’une d’elles ressemble à une maison avec un fronton à ogive et une acrotère surmontée d’une paire de cornes. A côté, se situe la Â« tombe royale Â », avec un fronton à frise traduisant une influence ionienne, célèbre pour son bas-relief intérieur représentant un paysage de Lycie où l’on peut voir des groupes de tombeaux et de sarcophages surplombant des maisons. On a crût y reconnaitre l’un des monuments funéraires visibles à Xanthe, qui serait donc la cité représentée.

Les ruines d’un odéon , d’un temple, d’un monument funéraire et d’une agora sont aussi visibles sur l’acropole. En contrebas de cette dernière, l’on peut encore découvrir des thermes, un théâtre (de 27 rangées et 9 diazomas) et une nécropole (au sud-est).

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