Myra

Cité antique de Lycie près de l’actuel Demre en Turquie. Elle existait déjà au V^e siècle av. J.-C. mais n’est mentionnée qu’à partir du I^er siècle. Myra était l’un des principaux membres de la confédération lycienne selon Strabon. En 18 apr. J.-C., Germanicus s’y serait rendu et c’est à cette occasion que lui érigea une statue à Andriake, le port de Myra plus au sud. C’est au II^e siècle que Myra atteint son apogée et durant l’époque byzantine elle connut encore un grand essor en tant que capitale de la Lycie. Le futur Saint-Nicolas fut évêque de Myra au IV^e siècle.

La cité est aujourd’hui surtout connue pour sa nécropole qui, comme à Limyra et Telmessos, est constituée de tombeaux rupestres, les plus beaux du genre visibles en Lycie, datés du IV^e siècle av. J.-C. Il existe de fait deux nécropoles appelées respectivement « nécropole maritime » et « nécropole fluviale » selon la classification de Borchhardt.

Dans les deux nécropoles, des escaliers ont été aménagés dans le rocher pour accèder aux tombeaux. En forme de temples à fronton ou de maisons, ceux-ci reproduisent les frontons triangulaires et les encorbellements de l’architecture traditionnelle en bois. Plusieurs tombes sont décorées d’une représentation du défunt, de ses parents ou de ses amis. Les personnages ont été taillés à même le roc où sur le sarcophage du défunt. Les défunts étaient disposés sur des banquettes près d’une petite fosse destinée à déposer les offrandes.

Situé sud de l’acropole, le théâtre, d’époque romaine, est dans un excellente état de conservation. La cavea a été en grande partie creusée dans le rocher. Les gradins au delà de la diazoma sont eux posés sur deux voûtes qui constituent les portes d’accès. Le mur de scène a été conservé jusqu’à la moitié du deuxième étage. Peu après sa construction, le théâtre fut réaménagé en arène pour accueillir des spectacles de cirque.

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