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Les Hébreux

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La Bible et l’archéologie

Les découvertes archéologiques ne confirment pas, voire contredisent, la Bible, mais celle-ci est avant tout un texte religieux et non pas un texte historique stricto sensu. L’entrée en Égypte de certaines tribus descendantes de Jacob, petit-fils d’Abraham, s’inscrirait dans l’interrègne des Hyksôs (1684 - 1567). La plupart des auteurs situent l’exode aux alentours de 1260 sous le règne de Ramsès II. Quant à Moïse, le nom est assurément d’origine égyptienne (Mose).

L’installation en Canaan est incontestable mais se fut une pénétration lente, difficile, tribu par tribu, s’échelonnant sur près d’un siècle. Après une période de chefs élus ou Juges, l’institution de la monarchie par Saà¼l, puis les victoires de David (1100-970) sur les Philistins, Cananéens, les Araméens et les royaumes de Transjordanie (Ammon, Edom, Moab) consacrèrent la suprématie du peuple d’Israà« l sur l’ensemble de la Palestine et le règne de Salomon fut sans aucun doute son apogée.

A la mort de Salomon, Roboam, son fils et successeur désigné, s’oppose à un officier du nom de Jéroboam. Deux tribus, celles de Juda et de Benjamin, se rallient à Roboam, les dix autres reconnaissent Jéroboam. Deux royaumes juifs naissent de cette scission ; ils ne seront plus jamais réunifiés : le royaume d’Israà« l au nord dirigé par Jéroboam avec Samarie pour capitale, et le royaume de Juda dirigé par Roboam qui garde Jérusalem comme capitale.

Royaumes d’Israà« l...

Le royaume d’Israà« l connut dès le départ une certaine instabilité politique : dix-huit rois s’y succèdent de 930 à 722 av. J.-C. Le plus célèbre d’entre eux est Achab (874-853). Son nom est mentionné dans les annales de Salmanasar III. Aidé par une importante armée souvent victorieuse, il s’empara du territoire des Moabites et du royaume de Juda. Il s’allia   aux Phéniciens et épousa Jézabel princesse de Tyr mais il reste vassal des Assyriens. Les fouilles archéologiques témoignent de la prospérité de son règne. Les tombes de cette époque indiquent aussi qu’il devait exister une très forte ségrégation sociale.

L’introduction du culte de Baal entraîne une grave crise religieuse. Achab est vigoureusement critiqué par le prophète Elie. Finalement Achab est renversé par un de ses généraux, Jéhu, qui se reconnaîtra vassal des Assyriens. Ceux-ci s’emparent du royaume d’Israà« l après le règne brillant de Jéroboam II et placent sur le trône un roi qui leur est dévoué, Osée. Samarie, Megiddo et Hazor sont vraisemblablement fondées au IXe siècle. En 722, Osée s’étant révolté, Sargon II s’empare de sa capitale Samarie, déporte sa population en Assyrie et implante des colons assyriens à la place, qui convertis au judaïsme, deviendront les Samaritains de la Bible. Le royaume d’Israà« l n’existe plus.

...et de Juda

Pourtant de taille modeste, le royaume de Juda résista plus longtemps que celui d’Israà« l aux envahisseurs. De 930 à 730 av. J.-C., il connut une certaine prospérité. Selon la Bible, le royaume eut vingt rois descendant de Salomon. Ces rois impies se laissent gagner par les cultes païens déclenchant la colère des prophètes. Sous le règne de Josias en 621, le culte est restauré dans toute sa rigueur : le temple est purifié, les prêtres et devins étrangers sont bannis. En 609, après la défaite de Meggido et la mort de Josias, le pharaon Néchao fait du royaume de Juda son vassal. Poussé par le prophète Hananie, le roi Sédécias se révolte en 593 contre Babylone à qui il avait prêté serment. En réponse, Nabuchodonosor II détruit le Temple de Jérusalem (586) et déporte la population en captivité à Babylone. Si le royaume juif disparaît, les Hébreux même captifs conserveront leurs croyances.


 




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  Dernière mise à jour : 3 juin 2015
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