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Les Cyclades

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Brève histoire

Le nom vient du grec kuklos (le cercle). Il désigne le groupe des vingt-trois îles disposées en cercle autour de Délos, au cœur de la mer Egée, dont les célèbres Mykonos, Paros et Mêlos (Milo). Dès la plus haute Antiquité, l’exploitation des minéraux les plus divers s’y développa. Durant toute la période néolithique et une grande partie de l’Age du bronze, l’obsidienne de Mêlos fut exploitée et exportée dans tout le monde grec sous forme d’objets (couteaux et pointes de flèches) taillés dans ce matériau. C’est à la fin du VIe millénaire que débute le peuplement des Cyclades. Au Ve millénaire, les habitants des Cyclades pratiquent déjà de nombreux échanges extérieurs et l’influence de l’Anatolie se fait sentir dans le domaine de la céramique.

Au début du IIIe millénaire, une nouvelle population d’origine anatolienne s’intégra à la population locale et lui apporta les techniques de travail du cuivre, de l’argent, de l’or et des premiers métaux. Les métaux précieux étaient extrait à Siphnos (or), Thasos (or) et à Kimolos (argent). L’émeri et la pierre ponce mais surtout le marbre de Paros, le plus fameux et le plus apprécié de toute l’Antiquité, firent la réputation des Cyclades. Par ailleurs, les îles exportaient des matières colorantes (ocre rouge, vermillon, azurite) vers les contrées voisines de la mer Egée. L’absence de palais et de tombes royales a suggéré l’idée que les Cyclades étaient organisées politiquement sous forme d’États-cités autonomes. Peu à peu, les Cyclades entrèrent dans la sphère d’influence minoenne.

Les tombes

Les sépultures découvertes, à l’exception de celles de Skyros, sont des tombes à cistes. Ce sont des tombes de petite taille (pas plus d’un mètre vingt de longueur), creusées à faible profondeur sur les versants des collines, de forme trapézoïdale et dont les côtés sont doublés de dalles de pierre. Le fond est soit de terre battue, soit pavé de pierres ou de galets. Elles sont recouvertes de dalles de pierre non taillées. Souvent, on y a retrouvé des corps superposés en position foetale.

Les tombes retrouvées à Skyros sont rondes, ovales ou presque rectangulaires. Elles ont été construites avec des murets de pierre inclinés vers le centre formant une pseudo-coupole ou creusées en partie dans le rocher. L’orifice central était dans tous les cas recouvert d’une grande dalle dont le poids assurait la tenue des murets.

Les Idoles cycladiques

Idole cycladique.

Les statues en marbre constituent l’un des traits les plus typiques de l’art des Cyclades. Ces idoles de taille modeste peuvent être classées en trois styles différents, avec des variantes, correspondant à trois périodes différentes.

Au cycladique ancien (3000-2600), les figurines sont extrêmement schématiques : le corps humain est constitué d’une plaquette ovale ou quadrangulaire aux angles arrondis de type pôele ; la tête et le cou sont représentés par une longue protubérance. A la fin de cette période, apparaissent des figurines en forme de violon. Les bras sont réduits à l’état de moignons arrondis ; le cou très allongé ne se termine pas forcément par une tête ; les jambes sont inexistantes et le ventre est large.

Puis entre 2600 et 2100 av. J.-C., les statuettes dénotent une très grande maîtrise artistique et technique. On peut noter l’apparition d’éléments plus réalistes : sur le visage, ovale ou triangulaire, apparaît un nez ; les jambes sont désormais clairement figurées et les bras sont croisés sur le ventre. Ces statuettes représentent le plus souvent un personnage féminin debout avec les bras croisés sur la poitrine. Enfin, apparaît un troisième type encore plus élaboré. C’est de cette époque que datent le célèbre « joueur de lyre » de Keros ou la statue de femme d’Amorgos.

La plupart de ces statues ont été découvertes dans des tombes d’où une interprétation courante qui voudrait y voir une représentation de la Grande déesse Mère. Malheureusement, l’existence de statuettes masculines et la certitude que ces statuettes étaient d’abord destinées à orner l’intérieur d’habitations avant d’être placées dans les tombes des défunts contredisent sérieusement cette hypothèse. Certaines de ces statuettes ont été retrouvées dans des grottes et des tombes crétoises de l’époque minoenne, ce qui confirme les contacts fréquents qu’entretenaient les Minoens et les habitants des Cyclades.


 




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  Dernière mise à jour : 18 septembre 2006
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