Asie Mineure
Hittites
Ourartou
Phrygiens
Lydiens
La Lycie
Commagène
Pergame
Pamphylie
Carie
L’Ionie
Le Pont

Hiérapolis

Version imprimable de cet article Version imprimable

Brève histoire

© Cem Karan
Hiérapolis : la porte Frontinus.

La région fut occupée par les Louvites au IIe millénaire av. J.-C. Au VIe siècle, il existait une cité du nom d’Idrara ou de Kidrara. Hiérapolis, la ville Sainte, aurait été fondée par Eumène II, roi de Pergame au IIe siècle av. J.-C. Hiéra était la femme de Telephos, fondateur légendaire de Pergame.

Passée sous domination romaine en 129 av. J.-C., elle fut détruite au moins quatre fois par des séismes attribués à Poséidon (notamment en 17 et en 60). Le christianisme y apparaît dès 40 et c’est à Hiérapolis que mourut Saint Philippe. Reconstruite sous Néron, la cité connut son apogée au IIe et IIIe, particulièrement sous le règne de Sévère et de son fils Caracalla : les arts et la culture bénéficièrent alors d’un grand développement. Sa prospérité était en partie liée à celle d’Ephèse. Hiérapolis devint capitale de la province romaine de Phrygie sous le règne de Constantin. Elle connut alors un très grand essor d’autant qu’elle était siège d’un évêché.

Le déclin de la cité s’amorça lorsque Constantin développa Constantinople et transféra l’évêché d’Ephèse à Byzance. Les marbres de Sainte-Sophie venaient d’ailleurs de Hiérapolis.

Principaux monuments

La ville était organisée selon un plan hippodamien  . L’abondance des eaux thermales permit la construction de plusieurs bains publics. Les eaux thermales d’Hiérapolis étaient déjà célèbres dans l’Antiquité. Elles étaient réputées pour les maladies nerveuses et les rhumatismes. Le Grand Bain sud disposait de chambres réservées à l’empereur.

© Jean Savaton
Hiérapolis : élément de décoration du temple d’Apollon.
© Jean Savaton
Hiérapolis : statue dans le théâtre

Le temple d’Apollon était le plus fameux sanctuaire de Hiérapolis. Il fut construit au IIIe siècle mais il existait un temple existait déjà à l’époque hellénistique. Il est installé sur une fissure d’où s’échappe naturellement du dioxyde de carbone. On y pratiquait des rites ésotériques où l’intoxication au dioxyde de carbone devait jouer un grand rôle : l’historien romain Dion   Cassius rapporte que les exhalations naturelles tuaient tous les êtres vivants sauf les eunuques préposés au rite. Le site était sensé être une entrée vers les abîmes renfermant les puissances infernales ; la chambre souterraine était peut-être consacrée à Pluton.

Le théâtre comportait 50 rangées de gradins pouvant accueillir 15 à 20 000 spectateurs. Le bâtiment de scène fut décoré, sur deux étages, de splendides reliefs du temps des Sévères (193-235) illustrant les mythes de Dionysos, d’Apollon et d’Artémis (massacre des enfants de Niobé et représentant la réception d’une procession par l’Artémis éphésienne. Acteurs et spectateurs venaient parfois de Rome même.

Au nord de la ville sur une longueur de deux kilomètres s’étend une grande nécropole où l’on trouve trois types de tombeaux : des tumuli, des sarcophages et des tombes en forme de maison. Dans la nécropole, les morts étaient séparés par classes sociales : les personnalités, les héros (acteurs et athlètes célèbres) et les gens du peuple.


 

Portfolio

<p>La théâtre</p> <p>Temple d'Apollon : fragments sculptés.</p> <p>Temple d'Apollon : fragments sculptés.</p> <p>Temple d'Apollon : fragments sculpés.</p> <p>Temple d'Apollon : fragments sculptés.</p>


Accueil | Plan  | Crédits  | Frise chronologique

 
  Dernière mise à jour : 17 mai 2015
2005-2024 © Clio la Muse