Mésopotamie |
Sumer & Akkad |
Liste reconstituée par Thorkild Jacobsen qui, à partir d’une quinzaine de tablettes différentes, donne les dynasties et les rois qui ont régné sur le pays de Sumer depuis le moment le plus reculé où « la royauté est descendue du ciel » jusqu’au règne de Sinmagir (1827-1817 av. J.-C.) roi d’Isin. Le début de la liste est en grande partie mythique.
Ishakkou d’Oumma a qui on attribue vingt-cinq années de règne (vers 2340-2316). Il défait les cités du pays de Sumer. Après la prise de Nippour, il devient grand ishakku d’Enlil. Il bataille jusqu’au golfe persique et fait des raids jusque sur la côte syrienne mais son hégémonie ne s’étend pas, semble-t-il, jusqu’à Akkad. Il a ainsi réalisé la première unification des cités sumériennes, véritable premier empire. Battu par Sargon, il est déchu de son titre.
Roi sumérien de l’époque d’Akkad. Deuxième fils de Sargon, frère de Rimush (Ouroumoush) auquel il succède. Il règne de 2270 à 2255 av. J.-C. Il rétablit l’ordre à l’intérieur de l’empire face aux velléités d’indépendance de l’Elam. Puis, il mène campagne sur les rives du Golfe persique où il mate les révoltes d’Ansham et de Sherihum et conquiert 32 cités du pays de Magan (Oman actuel) dont il tue les rois et pille les mines d’argent. Il en ramène aussi de grands blocs de diorite, dont l’un servira à sculpter sa statue installée au grand temple d’Enlil à Nippur.
Fondateur de la dynastie d’Our vers 2474. Il reconstruit la ville qui avait été détruite. Seigneur d’Ourouk, de Sumer et d’Akkad, il réédifie maint temple : à Larsa celui du dieu-soleil, à Nippour ceux d’Enlil et de Ninlil. Son fils Doungi lui succède.
Fils et successeur d’Our-Engour vers
2456 avant J.-C. Son long règne de cinquante-huit années se divise en deux périodes. Pendant la première, le roi semble s’intéresser uniquement aux œuvres de paix, chaque année commémore un évènement religieux ou des travaux publics : fondements de temples, construction de meubles sacrés, désignation de grands prêtres, restauration de monuments... Cependant, il ne néglige aucune occasion d’étendre son hégémonie. A compter de la trente-troisième année, c’est le début d’une série de campagnes contre les pays situés dans la région montagneuse à l’est de Sûmer et d’Akkad.
Sous son règne, le pouvoir central s’intéresse directement aux détails de l’administration des cités les plus éloignées, organise un service de courriers avec relais. Le roi s’efforce d’ailleurs de resserrer l’union de ses vassaux par des impô ;ts qui sont en même temps des liens religieux. Il réorganise vers 2448, auprès du temple d’Enlil, un parc où seront réunies avec les offrandes volontaires, les redevances exigées des villes et de leurs gouverneurs. La bureaucratie prend une très grande extension ; il ne se fait aucune opération dans les dépôts publics sans la rédaction d’une tablette qui est conservée par les soins d’archivistes et inventoriée dans les répertoires.
Doungi s’est fait attribuer les honneurs divins ; on lui élève des temples, des offrandes sont offertes à sa statue à la néoménie et à la pleine lune ; un mois même de l’année, dans certains calendriers locaux, est "celui de la fête de Doungi", des hymnes sont composés en son honneur ; c’est le "dieu-roi ;" dont le nom est utilisé dans la formation du nom de ses sujets.
Prince sumérien fondateur d’une dynastie locale
à Lagash. Son règne est une période de
prospérité et de développement pour sa capitale. Toutes les inscriptions s’y rapportant signale des œuvres pacifiques : il restaure les remparts, construit ou éédifie les temples et d’autres édifices publics, consacre des statues aux dieux et creuse des canaux dont l’un est dédié à Enlil. Dans le quartier de Girsou, il construit un grenier dont les substructions ont été retrouvées.
De son vrai nom Rimoush. Fils et successeur de Sargon l’Ancien. Il règne de 2278 à 2270 av. J.-C. Il hérite d’une situation politique insurrectionnelle qu’il réprime avec une terrible violence, ce qui lui vaudra le surnom d’Auroch. Il livre bataille contre Our et Oumma, poursuit sa marche victorieuse jusqu’à la mer, ravage villes et campagnes et emmène des otages. Il soumet l’Elam. Il parvient à rétablir ainsi l’empire de son père mais ne se dit pas roi d’Agadé. Haï par ses sujets, il est assassiné par ses serviteurs.
Ishakku de Lagash qui restaura la justice et rendit la liberté aux citoyens oppressés. Il réforma tous les "percepteurs" qui prélevaient chacun une taxe sur n’importe quelle activité, y compris les enterrements ! Il mit fin également à l’exploitation et aux mauvais traitements dont les pauvres faisaient l’objet de la part des riches. Il débarrassa la cité des usuriers, des voleurs et des criminels. Il se présente comme un roi bâtisseur. Il commémore la reconstruction de plusieurs temples, en particulier celui de Ningirsou.
Les réformes d’Urukagina et leurs conséquences
firent une profonde impression sur les chroniqueurs sumériens : on a retrouvé quatre versions, avec des variantes, des textes les évoquant.
Prince sumérien de Lagash. Il défait les habitants d’Oumma dans une bataille avant de s’emparer de leur cité. Il fait creuser à la frontière des deux états une ligne de démarcation sur le lord de laquelle on établit la stèle de Mésilim. Oumma doit payer un tribut sous forme de grain. Le traité de paix entre les deux cités est affirmé par serment et placé sous la protection des dieux. Les habitants de Lagash élèvent des chapelles en l’honneur des divinités qui les ont assistés et érigent le monument de victoire connu sous le nom de Stèle des Vautours (Musée du Louvre).
Précédemment, Eannatoum a vaincu l’Elam aux environs de 2457 av. J.-C. Puis il s’empare de Mari, d’Ourouk, d’Our et de Kish, s’emparant ainsi de tout Sûmer. Une grande partie de la région du nord tombe aux mains des Lagashiens. La période de paix qui s’ensuit est consacrée au creusement d’un canal. Le pays de Sûmer connaît alors une grande prospérité.
Après une nouvelle lutte contre l’Elam, Eannatoum perd
successivement ses titres de roi de Kish et de roi de Lagash. Il meurt subitement en 2425 av. J.-C. sans laisser de postérité. Vient alors une période d’instabilité institutionnelle où prédominent les prêtres qui abusent de leur position.
Prince et ishakkou de Lagash ayant vécu durant la période troublée suivant la fin du règne de Narâm-Sîn. Sous son règne, Lagash se développe : il règne sur 216 000 sujets. Son influence s’étendait bien au-delà de sa propre cité. Il battit les Élamites d’Anzan et offrit le butin au dieu Ningirsa. Il reconstruit l’Eninnou. Dans chaque temple restauré, en face de la divinité, il place sa statue dans une attitude humble et respectueuse. Il rétablit les anciennes fondations pieuses et augmente la plupart des offrandes rituelles. Il fut divinisé après sa mort, peut-être dès son vivant.
Le musée du Louvre possède une superbe collection de statues de ce prince sumérien, représenté dans l’accomplissement de ses devoirs religieux. Cette statuaire élaborée dans une des roches les plus dures qui soient, la diorite, atteint un haut niveau de perfection sans commune mesure jusqu’alors en Mésopotamie. Gudéa se fait représenter en ronde bosse, debout ou assis, drapé dans une étoffe à franges laissant nus l’épaule et le bras droits, les mains sur la poitrine en geste d’adoration. Le règne de Goudéa nous a laissé de riches inscriptions décrivant notamment la construction du temple de Ningirsou qui exigea l’importation de matériaux venus de l’extérieur.
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Dernière mise à jour : 3 juin 2015 2005-2024 © Clio la Muse |