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Par la symmachia (alliance) le roi, tout en prescrivant des obligations, délègue don autorité royale à des rois, des peuples, des sanctuaires, des cités, des gouverneurs ou des peuples (éthnè). Ces rois et dynastes ont une attitude très variable : il sont plus ou moins fidèles à la dynastie. Contrairement à Alexandre, les rois séleucides étaient convaincus de leur supériorité raciale et culturelle. Ils ne surent pas s’attacher la noblesse perse, qui progressivement affirma son indépendance.
Le roi est ainsi amener à payer parfois son autorité de sa personne : sur les quatorze premiers rois, dix moururent en campagne. Au départ, la légitimité dynastique existe (lors de la révolte d’Achaios les soldats refusèrent de marcher contre Antiochos), puis elle se dilue, vers la fin de la dynastie, au travers des multiples intrigues de cour.
La monarchie puisait un surcroît d’autorité dans le culte royal. Séleucos Ier était censé descendre d’Apollon. Ce fut Antiochos III qui organisa le culte, la reine étant adjointe au culte du roi et des ancêtres, sous une forme dynastique dans tout le royaume. Ce culte était célébré par des grands prêtres qui étaient des personnages de haut rang.
Tout le territoire n’est donc pas soumis de la même façon à l’autorité royale. La variété géographique et ethnique du royaume imposa le maintien de la division perse en satrapies (une vingtaine sous Séleucos). à€ côté du satrape, un général exerçait le pouvoir militaire sauf dans les satrapies orientales où le satrape conserve tous les pouvoirs. Ces satrapies étaient divisées en hyparchies, éparchies ou toparchies, la distinction entre ces trois structures étant peu évidente. Sous Antiochos III, une réforme remit au stratège les pouvoirs civil et militaire, cependant qu’un « préposé aux revenus » s’occupe des finances.
Il existe aussi d’autres types d’unités administratives, relevant de spécificités locales comme en Judée, où le grand prêtre devint un véritable monarque. Les principautés sacerdotales sont particulièrement nombreuses en Asie Mineure et en Syrie. Les colonies bénéficient d’un régime particulier, quant aux anciennes cités, elles conservèrent leur ancien système de gouvernement local. Il semble que le système juridique fut un empilement de lois grecques et de lois locales. La langue grecque est la langue officielle mais l’araméen est pratiqué à part égale, surtout en Mésopotamie, et il tend à évoluer localement donnant naissance au syriaque et au mandaique (langue de la religion mandéenne).
La terre appartient au roi, qu’on appelle alors chôra royale, ou bien est donnée en apanage (doréai) à des fidèles de son entourage, Grecs ou Perses, ce qui entraîne une certaine féodalisation, encore que ces doréai restent officiellement dans la dépendance du roi. La chôra royale était exploitée par des basilikoi laoi, serfs royaux dépendants du roi regroupés en village (kômé). Chaque village verse les impôts prélevés sur les récoltes et les troupeaux soit au fonctionnaire royal, soit au noble dont il dépend. Les paysans ne sont pas des esclaves même s’ils peuvent être cédés en même temps que la terre qu’ils exploitent.
Comme dans les autres royaumes hellénistiques, l’élément central est constitué par la phalange macédonienne. Mais les autres troupes, lourdes ou légères, sont en majorité indigènes ; en particulier les chars à faux et les éléphants. Cette armée composite manque parfois d’unité.
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Dernière mise à jour : 25 août 2007 2005-2024 © Clio la Muse |