Monde Grec
Séleucides

Cités et colonies

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Au début de l’ère séleucide, les villes de Grèce connaissent une situation de surpopulation certaine. Ce trop-plein est absorbé par l’empire séleucide qui grâce à sa politique de colonisation permet l’établissement de centres grecs sous la forme de villes ou de colonies militaires. L’empire séleucide connaît alors une période d’intense développement urbain qui ne sera stoppé que par la multiplication des conflits entre Séleucides et Lagides. Progressivement, la population locale se mêla aux petites communautés macédoniennes.

Certaines parties de l’Asie Mineure se peuplèrent de cités grecques prospérant surtout par l’ouverture de nouvelles routes commerciales, sauf pendant des périodes telles que celle de l’invasion des Galates   (278) qui mit en retrait la culture hellénique dans le nord. Un second groupe de fondations jalonne la grande voie conduisant de la Syrie du Nord au golfe Persique. Mais la région la plus urbanisée fut la Syrie du Nord, le cœur du royaume, qui devint « une nouvelle Macédoine », avec les quatre grands centres : Antioche sur l’Oronte, le port de Séleucie de Piérie, Apamée, place forte et centre des haras royaux, et Laodicée-sur-Mer, le second port du royaume ; d’autres cités les entourent dont les noms évoquent la Macédoine : Beroia, Kyrrhos, Chalcis...

Ces fondations ont les attributs des cités grecques : un territoire avec des villages indigènes à administrer, découpé en clèroi (lots) entre les citoyens, et un statut politique, qui n’exclut pas la présence d’un gouverneur royal (épistates) ni même d’une garnison. A la mort du propriétaire, la propriété de ces lots de terre passe à ses descendants, à défaut elle revient au roi.

Si il n’y eut jamais d’hellénisation forcée de la population autochtone de la part du gouvernement ou des colons, certains aspects de la culture grecque furent néanmoins rapidement adoptés. La langue grecque, par exemple, véritable lingua franca de l’empire, demeurera la langue commerciale longtemps après la chute de la dynastie. De même, au sein d’une même famille, on retrouvera indifféremment des noms grecs ou locaux d’une génération à l’autre.


 




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  Dernière mise à jour : 25 août 2007
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