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Appelée aussi « Ligue des Hellènes ». Elle naît de la victoire de Philippe II à Chéronée. Elle se présente d’abord comme un traité de paix commune (koinè eirenè) mais c’est aussi une symmachie qui avait deux objectifs clairement énoncés : envahir la Perse sous prétexte de venger la profanation des sanctuaires grecs intervenue 150 ans plus tôt et garantir qu’aucune cité-État du monde grec n’exerça des actions contraires aux lois établies des poleis. Philippe II s’en fit nommer général en chef (hegemon), c’était donc une symmachie d’un type particulier puisqu’elle obéissait à un homme plutôt qu’à une cité.
Le synédrion des alliés se réunissait à Corinthe à la demande de Philippe II qui présidait la séance. Cette alliance regroupait soit quelques cités, soit des fédérations de cités (Béotiens, Aitoliens), soit un ethnos particulier (Thessaliens, Phocidiens, Locridiens). La ligue de Corinthe subsista jusqu’à la conquête romaine.
Après Leuctres, Epaminondas favorisa la reconstitution de la ligue. Cette confédération regroupait les cités d’Arcadie autour d’une capitale, Mégalopolis, qui fut créée ex nihilo par un synoecisme pour mettre fin à la rivalité qui opposait Tégée à Mantinée. Au sein de la confédération, partisans de Sparte et partisans de Thèbes s’affrontaient en permanence. Au IVe siècle, les cités arcadiennes ont souvent rompu le pacte fédéral pour mener leur propre politique étrangère.
L’organisation de la confédération est peu claire : elle était peut-être inspirée de celle de la confédération béotienne avec un découpage en districts et une pondération différentes des districts en fonction de l’importance des cités membres. La confédération était dirigée par un stratège. Le premier fut Lycomédès de Mantinée mais le plus fameux en fut Enée de Stymphale plus connu sous le nom d’Enée le Tacticien en raison de son traité de poliorcétique. Selon Diodore, la confédération bénéficiait d’un corps d’élite de 5 000 hommes.
Elle nous est connu par un texte de Xénophon [1]. Elle fut fondée à l’initiative d’Olynthe après semble-t-il l’affaire de Potidée. On pourrait d’ailleurs parler de ligue olynthienne plutôt que chalcidienne tant Olynthe y tenait un rôle central. Tous les alliés devaient avoir les mêmes lois et un droit de cité commun. Les membres de la confédération bénéficiaient de l’épigamie et de l’enktésis, ce qui signifie que les mariages entre citoyens de cités différentes mais appartenant à la confédération étaient légaux, de même qu’était légale l’acquisition de terres sur le territoire d’une cité alliée. Il existait une armée commune, constituée de contingents par cité, financée par un trésor fédéral.
Confédération comprenant des cités du Péloponnèse (en Achaïe) après la conquête macédonienne, dans la seconde moitié du IVe siècle avant J.-C. Sa capitale est Corinthe. Les cités achéennes étaient hostiles à Sparte, que favorisaient les Romains. Mummius remporta contre la ligue une victoire décisive à Leucoptéra en 146. Corinthe fut prise et pillée.
[1] Xénophon, Helléniques, V, 2, 12-19.
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