Mésopotamie
Assyrie

Les palais assyriens

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Entre le IXe et le VIe siècle, dans les trois capitales successives de l’empire (Nimrud, Khorsabad, Ninive) et dans quelques villes provinciales, de nombreux palais furent construits par la plupart des grands rois de cette époque. Chaque roi, dès son avènement au trône, commençait la construction de son palais. Les recherches archéologiques en ont identifié une vingtaine, la plupart d’entre eux sont réduits à l’état de ruines. Comme en Babylonie, les principaux palais reposent sur une plate-forme. Elle n’est pas nécessaire en Assyrie pour protéger contre l’inondation mais elle donne à l’ensemble de la construction un caractère plus monumental.

Une architecture immuable...

Nimrud : lion ailé à tête humaine.

Sur environ 250 ans, les règles qui ont présidé à leur conception architecturale demeurèrent étonnamment constantes : une grande cour publique, entourée d’une couronne de pièces, précédait la partie centrale comprenant la salle du trône, toute en longueur, donnant sur une pièce secondaire et des pièces annexes. Au-delà se trouvait une cour privée desservant les pièces d’habitation, distribuées en appartements.

Dans tous les exemples connus, on décèle l’emplacement central de la salle du trône (encore pourvue, souvent, d’une estrade sur laquelle s’installait le roi), flanquée de part et d’autre de cours. Dans le cas des très grands palais comme celui de Khorsabad, viennent se greffer sur ce schéma de base autant de cours secondaires, entourées de nombreuses pièces, qu’il est nécessaire pour assurer la vie administrative. Sous le règne de Sennachérib, les façades s’ornent de portiques dont les colonnes, en bois ou en bronze, reposent sur une base figurant un corps de lion.

...et plutôt sobre

Brique glacée représentant un homme-oiseau (époque néo-assyrienne).

Le matériau employé pour les murs (brique crue ou cuite, mortier d’argile, bois) n’était guère résistant. La pierre était réservée aux salles d’apparat : montants et seuils de porte, décoration, dallage et chapiteaux de colonnes. Certains éléments de l’architecture, comme l’encadrement des portes, les voûtes et sans doute les fenêtres, étaient décorées de briques émaillées, de stucages ou d’orthostates  . Le palais de Sargon a conservé des éléments de ces bordures, alternant rosettes et chèvres.

Les portes sont cintrées, plus rarement rectangulaires. C’est auprès des portes et des passages qu’on plaçait, en général les statues et les reliefs extérieurs. La monotonie des murs était parfois rompue par des colonnes et des cannelures. Beaucoup de chambres n’avaient pas de porte et se fermaient par un simple rideau.

Les jardins

Les rois assyriens étaient très fier de leurs jardins, qui servirent de modèles aux jardins perses. Ces jardins étaient peuplés d’animaux exotiques, de vergers. Des fonctionnaires royaux étaient chargés de collecter dans les territoires conquis des plants des arbres fruitiers jusqu’alors inconnus afin qui aillent enrichir les jardins du roi. Ces jardins avaient d’autant plus de valeur que l’aridité de l’Assyrie nécessitait d’entreprendre de grands travaux d’irrigation pour permettre leur réalisation. Ainsi Sennachérib n’hésita pas à détourner un fleuve pour assurer l’alimentation en eau de Ninive.


 




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  Dernière mise à jour : 3 février 2008
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