Iran ancien |
Achéménides |
Le site de Naqsh-e Rostam, à environ 4 km au nord de Persépolis, est l’un des plus importants sites achéménides et sassanides en Iran. Ce lieu saint devient, à partir de Darius Ier, la nécropole royale des Achéménides.
Quatre tombes sont taillées dans le rocher vertical, selon un modèle uniforme établi par Darius : la façade, en forme de croix, est percée au centre d’une ouverture derrière laquelle se trouve la chambre funéraire. La partie basse de la façade reste sans ornementation alors que la section horizontale médiane est décorée de colonnes à chapiteaux et la partie supérieure de représentations du roi à côté d’un autel du feu, soutenu par les nations vaincues.
La tombe de Darius est la seule à porter une inscription trilingue (vieux perse, élamite, babylonien) qui permette une attribution certaine. Les attributions des autres tombes sont hypothétiques.
En face des tombeaux achéménides se dresse une tour carrée, appelée Kaabah-e Zardusht, ou « Cube de Zoroastre » . Les murs sur trois côtés comportent des niches qui ressemblent à des fenêtres ; une porte dans le quatrième côté donnait accès à l’unique pièce de la tour. Contre la façade nord, un escalier de trente marches donne accès à l’unique salle intérieure carrée. Cet édifice est la réplique de la tour de Pasargades, qui est plus ruinée. La fonction de l’une comme l’autre demeurent inconnues : tombes ou temples ?
Les murs extérieurs comportent des inscriptions en grec, parthe et pehlevi. La première, en moyen persan, est l’une des quatre versions du texte du mage Kartir, organisateur de « l’Église » mazdéenne. Elle relate, en particulier, ce que le roi lui a déclaré : « Que cette maison (renfermant des documents) de fondation soit tienne... » La tour fait donc alors fonction de dépôt d’archives sacrées, ce qui paraît exclure qu’elle ait pu être, même autrefois, une tombe.
La seconde inscription, répétée en pehlevi parthe arsacide, en pehlevi sassanide et en grec, relate les campagnes de Shahpur Ier, notamment ses victoires remportées sur les Romains.
Sur la même falaise que les tombeaux sont sculptés huit bas-reliefs sassanides. Le premier représente l’investiture d’Ardéshir Ier : il est ici représenté à cheval de même que le dieu Ahura Mazda qui lui présente la couronne. Sous les sabots de leurs chevaux on aperçoit les formes de leurs ennemis, Artaban V, le dernier roi parthe, et Ahriman, le dieu du Mal.
Le second relief de ce groupe représente Bahram II entouré de membres de sa famille et de dignitaires. Ce relief recouvre lui-même un relief cultuel de style élamite datant vraisemblablement du XVIIe siècle av. J.-C. Le troisième relief, sous le tombeau de Darius, montre un combat équestre de Bahram II. Viennent ensuite deux reliefs superposés : celui du haut, mal conservé, représente Shâpur II appuyé sur son épée ; en bas, Hormizd II désarçonne un ennemi d’un coup de lance.
Le sixième relief commémore les victoires de Shâpur Ier sur les Romains : le personnage à genoux devant Shâpur est selon toute vraisemblance l’empereur Philippe l’Arabe alors que derrière lui se tient l’empereur Valérien, fait prisonnier à Édesse en 260. Le relief qui suit, daté du règne de Bahram II, montre des combats à cheval arrangés en deux registres séparés par une ligne horizontale. Le dernier relief représente l’investiture du roi Narseh qui reçoit la couronne des mains de la déesse Anahita.
Aux abords du site, se trouvent deux petits autels du feu sassanides, taillés dans le roc. De forme pyramidale, avec des colonnes aux angles, ils comportent une cavité au sommet dans laquelle devait être allumé le feu.
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Dernière mise à jour : 8 mai 2008 2005-2024 © Clio la Muse |