Asie Centrale
Scythes

Religion des Scythes

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Divinités et divinations

© Musée de l’Ermitage
Pazyryk : un cavalier approche du trône d’une divinité.

Selon les coutumes des nomades d’Asie centrale, les Scythes devaient pratiquer une forme de chamanisme, croire à la sorcellerie et au pouvoir des amulettes. Les Scythes n’avaient ni temples, ni autels, ni statues divines, ce qui ne manquait pas de surprendre les Grecs. Aucun lieu de culte ou d’objets liés au culte n’ont d’ailleurs été retrouvés.

Les Scythes adoraient surtout les éléments naturels et la Grande Déesse, appelée Tabiti, assimilée à Vesta, déesse du feu et des animaux. C’est la seule divinité dont on retrouve la représentation dans l’art scythe. Elle était invoquée lors des prestations de serments. Les Scythes adoraient également Papeus (Jupiter), dieu de l’air ; Apia-Tellus, déesse de la terre ; Oetosyrus (Apollon), dieu du soleil et Artimpaasa (Vénus) , déesse de la lune. Après les fêtes célébrant le printemps, ils ensevelissaient sur place les objets de culte.

Leurs devins pratiquaient la divination à partir de faisceaux de baguettes. Ces devins parlaient d’une voix aiguà« et s’habillaient comme des femmes, c’était peut-être des eunuques. Les mauvaises prédictions entraînaient la mise à mort de son auteur, condamné à être brûlé vif.

Rites funéraires

© Musée de l’Ermitage
Masque mortuaire d’une reine scythe - Or.

Ce sont des rites très compliqués et très solennels. Dans l’Altaï, les enterrements ne pouvaient avoir lieu qu’au printemps et à l’automne. L’embaumement des corps était donc indispensable. Le corps était éviscéré et bourré d’herbes aromatiques. Il était ensuite transporté sur un chariot suivi par tous les membres de la tribu, tête rasée et manifestant des signes d’affliction et de mortification. Cette procession rendait visite aux parents de la victime ou traversait tous les campements dépendants du défunt pour les grands personnages. Après quarante jours de voyage, le corps était inhumé.

Selon Hérodote, la mise au tombeau était suivie d’une veillée mortuaire, puis de la construction du tumulus. Lors du premier anniversaire de la mort d’un chef, 50 hommes de condition libre étaient sacrifiés avec leur cheval afin d’être empalés sur des piquets placés en cercle autour de la tombe pour monter la garde. Tous les participants aux cérémonies funéraires devaient ensuite se purifier au moyen d’une forme de sauna primitif pour les hommes : dans une tente bien fermée, les participants jetaient des graines de chanvre sur des pierres rougies au feu, ce qui dégageait une grande vapeur excitante et reposante à la fois. Les femmes scythes ne se lavaient pas avec de l’eau mais appliquaient sur leur visage une pâte composée d’encens et de bois odorants (cyprès et cèdre) réduit en poudre qui leur parfumait la peau.


 




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  Dernière mise à jour : 12 août 2006
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