Asie Centrale
Scythes

Vie quotidienne des Scythes

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Organisation sociale

Pectoral en or de Tolstaïa Moguila : scène de la vie nomade.

Les Grecs pensaient que la société scythe était de type matriarcal, avis que ne partage pas les archéologues. On sait par contre que les Scythes pratiquaient la polygamie, tout au moins dans les familles de rang eacute ;levé. Le roi Ariapeithès avait épousé une grecque d’Istrus, une femme scythe et l’une des filles du chef trace Tèrès. A la mort d’un homme, l’une de ses femmes devaient l’accompagner dans la tombe, la ou les veuves restantes épousaient son fils ou son frère. Chez les Scythes, les femmes vivaient dans une réclusion totale et elles devaient être cantonnées aux rôles traditionnellement dévolus aux femmes, situation que ne partageait pas les femmes Sauromates. Rares sont les personnages féminins reproduits sur des œuvres d’art.

Alimentation

L’alimentation se composait de lait fermenté de jument (koumis), de fromage, de légumes (oignons, champignons, haricots), du produit de la chasse et de poissons. Il semble que certaines tribus scythes consommaient beaucoup de poisson. La viande était cuite sous forme de ragoût dans des chaudrons de bronze ou transformée en saucisses. D’après Hippocrate, les Scythes étaient de bons vivants, plutôt gros, paresseux et grands buveurs.

© Musée de l’Ermitage
Pazyry : tapis de laine (V-IVe siècles).

Objets quotidiens

Les tapis de feutre ou de laine étaient d’usage courant, ou, du moins, dans les demeures des nobles. Mais les Scythes ne savaient pas tisser. Ils achetaient des tissus à leurs voisins perses ou chinois. L’ameublement des chariots ou des tentes se composait de tables, de matelas et de coussins bourrés de poils de cerf.

Les tumuli ont livré quantité d’objets de la vie courante : pelles en bois, marteaux et maillets, pioches en corne d’animal, clous de cuivre et chevilles de bois et de nombreux couteaux de toute sorte. Les étendards en bronze généralement retrouvés par groupes de quatre devaient être fixés aux extrémités des chariots. Les Scythes appréciaient les miroirs, il n’y a pratiquement aucune tombe où l’on en ait retrouvé.

Habillement

Hommes et femmes passaient à cheval une bonne partie de leur existence, ce qui explique l’usage de vêtements amples, tunique et large pantalon, et que les vestes aient été courtes : cela permettait de chevaucher commodément, de sauter en selle et de descendre facilement de cheval. Habitudes vestimentaires que l’on retrouve chez les Perses et les Mèdes. Au-dessus d’une chemise large et sans col qui ressemble à la blouse russe, les hommes enfilaient une houppelande de fourrure ou de feutre ; une ceinture maintenait les pans qui se croisaient sur le devant ; les pantalons qu’hommes et femmes portaient, dedans comme dehors, étaient quelquefois en feutre.

Pectoral en or de Tolstaïa Moguila : scène de la vie nomade.

Comme pour leurs frères Sakas des bas-reliefs de Persépolis, la caractéristique la plus connue du costume scythe est certainement le bonnet conique en feutre rigide remplacé parfois par un bonnet à oreilles doublé de fourrure qui préserve les oreilles contre le terrible vent de la steppe.

Ces vêtement très décorés, surtout ceux des femmes, étaient réputés chez les peuples voisins (Assyriens, Bactriane, Grèce). Le travail des peaux était d’une grande habileté et adapté à l’usage final : peaux de moutons, de chèvres, de chevaux pour les vêtements courants, peaux de léopards, félins, écureuils, zibelines et hermines pour les vêtements d’apparat.

Hommes et femmes chaussaient des demi-bottes fixées au mollet par des lanières ; la femme portait des chaussures de feutre, souvent très décorées. Les Scythes s’asseyant en tailleur, la semelle était apparente et la coquetterie féminine annexa cette partie de la chaussure qui se couvrit de dessins ornementaux.


 




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  Dernière mise à jour : 12 août 2006
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