Asie Centrale
Kouchans

Commerce de la soie

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Le royaume kouchan, qui se trouvait au point d’intersection des axes d’échanges connut une période de prospérité sans précédent. En 99 de notre ère, une ambassade kouchane est envoyée à Rome. La route de la soie, dans son tracé sud, se met en place. Les échanges commerciaux se développèrent entre l’Empire romain d’un côté et la Chine et l’Inde de l’autre. Leur rayonnement s’étend au loin, sur le bassin du Tarim, au Gudjerat, au Maharashtra. Des monnaies kouchanes, en nombre impressionnant, ont été retrouvées un peu partout, jusqu’au sud-est de l’Inde, jusqu’au delta du Gange ; des intailles et des objets exhumés en Cochinchine datant des deux premiers siècles de notre ère. A Begram, dans un seul palais, on a mis au jour des objets d’art et des fragments de meubles provenant non seulement d’Inde et de Chine, mais aussi de pays aussi lointains que l’Égypte, la Syrie et d’autres régions de l’Empire romain.

Tandis que Rome exportait des vaisselles en or et en argent, des étoffes de lin et de laine, du topaze, du corail, de l’ambre, du vin et des objets de verre, l’Inde envoyait des tissus de coton, de l’indigo, des épices, de l’ivoire, des perles, de la laine de Cachemire et des épées en acier ; l’Afghanistan fournissait le lapis-lazuli, le rubis, l’argent, la gomme et certains médicaments. La Chine exportait de la soie brute à Rome et des broderies de soie en Asie centrale et aux Indes. De Sibérie et de Mandchourie, des fourrures et de l’or étaient envoyés vers Rome et l’Inde.

Après la chute des Kouchans, l’essor du commerce interrégional passant par l’Afghanistan fut stoppé en raison du conflit permanent entre les empires sassanide et romain d’un côté, et de l’isolement de la Chine de l’autre.


 




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  Dernière mise à jour : 3 décembre 2005
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