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Le nom actuel du site signifie le « trône en pierre ». Le temple a été daté de la fin du IVe-début IIIe siècle. Il fut fréquenté aux époques séleucide et gréco-bactrienne et restauré sous les Kouchans.
L’édifice se présente comme une forteresse entourée d’un mur de fortification renforcé de tours et précédé d’un fossé. A l’intérieur, le temple est un bâtiment monumental (murs de 5,50 mètres de haut et de 3 à 4 mètres d’épaisseur) construit en briques crues. Au-delà des propylées, on débouche dans un temenos rectangulaire avec au fond, tel un iwan , un portique à deux rangées de quatre colonnes dans l’axe des propylées. Au nord et au sud du portique un groupe de pièces symétriques : à chaque fois, un couloir, une pièce étroite et une salle avec autel central (5 x 5 mètres) et quatre petits autels dans les coins. Au-delà du portique, vers l’ouest, une grande salle (12 x 12 mètres), la cella , avec quatre colonnes au milieu entourée au nord et au sud par un couloir en L. Les autels ont été identifiés comme des autels du feu, l’édifice était donc un temple du feu bactrien.
Près de 8000 objets furent découverts dans la grande salle et les couloirs adjacents. Il s’agit d’offrandes en or, en argent, en bronze, en ivoire, en pierre, en argile, en albâtre , en os et en verre. Ces objets appartiennent aussi bien au domaine de l’art achéménide, bactrien , gréco-bactrien, kouchan, indien que scythe. Parmi ces offrandes, on peut citer deux œuvres exceptionnelles : un magnifique portrait d’Alexandre en ivoire ressemblant étonnamment à celui retrouvé dans la tombe de Philippe II à Vergina ; un splendide fourreau de poignard en ivoire représentant un lion debout sur ses pattes arrières tenant un cerf.
On y a aussi retrouvé de nombreux fragments de flûte en os (aulos), ce qui pourrait indiquer qu’il existait une correspondance, à l’époque hellénistique, entre le culte de l’Oxus et celui du silène Marsyas, dont on a retrouvé sur place une statue. Les armes (pointes de flèche, de lances, poignards, éléments d’armures, de casques, d’arcs et de boucliers, fourreaux d’épées) de différentes époques ainsi que des fragments de meubles, de miroirs et de tissus ont également été retrouvés.
Ce trésor aurait peut-être été découvert sur la rive droite de l’Amou-Darya près du sanctuaire de Takht-i Sangin, dont il est possible qu’il ne soit qu’un sous-ensemble tant les ressemblances sont nombreuses avec les offrandes retrouvées dans le temple, mais il est extrêmement difficile d’en tirer de quelconques enseignements tant les conditions de sa découverte sont rocambolesques.
C’est un ensemble très spectaculaire d’objets en or et en bronze comprenant des statuettes, des vases, des bracelets, des colliers, des bagues, des gemmes et des plaques votives représentant des prêtres zoroastriens, des donateurs et des animaux consacrés au temple. Les pièces les plus anciennes remontent au VIIe siècle av. J.-C. Des influences artistiques très anciennes et lointaines (Ourartou, Anatolie, Luristan) sont perceptibles. La plupart des objets appartiennent à l’art achéménide, les autres sont probablement d’origine bactrienne, scythe et hellénistique.
Les figures humaines sont souvent coiffées de la tiare mède ; les cavaliers sont vêtus comme les cavaliers mèdes. Aux objets s’ajoutent environ 1 300 monnaies frappées aux époques achéménides et hellénistiques.
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Dernière mise à jour : 19 août 2007 2005-2024 © Clio la Muse |