Asie Mineure
Phrygiens

L’art phrygien

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Orthostate phrygienne représentant un cheval (VIIIe av. J.-C.).

Les Phrygiens avaient développé, à partir des chaudrons de bronze importés de l’Ourartou, un style particulier : les Ourartéens ornaient les bords de leurs chaudrons de têtes de lion et de taureau, les Phrygiens les ornèrent de têtes humaines de type assyrien. Les Phrygiens étaient maîtres dans l’art du travail du bois, comme le prouve le raffinement technique des motifs géométriques sculptés ou marquetés et la construction des tumuli qui révèlent tout un mobilier en bois orné de motifs géométriques, des statuettes représentant des luttes lion-taureau, des chevaux et scènes mythologiques. Les Phrygiens travaillaient également l’ivoire.

Les orthostates   phrygiens ont été influencés par l’art hittite de la période récente et l’art assyrien. Ils représentent des lions, des chevaux, des taureaux, des griffons et des sphinx. La poterie phrygienne, faite au tour, est soit monochrome, soit vivement polychrome. Les motifs sont surtout géométriques : rectangles, triangles, zigzag, cercles, damiers, et couvrent parfois tout le récipient. Le décor de certaines poteries est divisé en panneaux alternant figures animales et dessins géométriques. L’art rupestre s’illustra aussi dans la sculpture de grandes dalles rocheuses, comme le monument dit de Midas, où l’on retrouve des inscriptions en langue phrygienne.

Pazarli : deux guerriers ; chèvres autour d’un arbre de vie (VIe av. J.-C.).

Le plan généralement utilisé pour les bâtiments officiels était le plan « à mégaron » rectangulaire, utilisé en Anatolie occidentale depuis le IIIe millénaire. Les édifices étaient faits de pierre, en pisé et en bois. Les Phrygiens ont orné les façades de ces édifices, selon la tradition d’Anatolie occidentale, de plaques de terre cuite décorée. Le sol est quelquefois couvert de mosaïques polychromes à motifs géométriques. Les plus belles plaques de terre cuite peintes proviennent de Gordion et Pazarli. Les motifs en sont des guerriers, des luttes entre taureau et lion, des centaures, des créatures à tête d’oiseau, des arbres de vie entourés de chèvres.

Les artistes phrygiens nous ont aussi transmis une série de rhytons   qui témoignent de leur puissance d’imagination et de leur créativité.

Enfin, dans le domaine musical, selon le témoignage des Grecs, l’harmonie aurait été inventée par le flûtiste phrygien Marsyas.


 




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  Dernière mise à jour : 21 août 2007
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