Asie Mineure
Hittites

Karkemish
(Carcemish)

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Cité hittite, aujourd’hui Djerablus, située à l’extrême nord de la Syrie. Karkemish était située au croisement de la route des caravanes et de l’Euphrate, ce qui lui assurait le contrôle du commerce entre l’Anatolie et la Mésopotamie.

Histoire

Karkemish : base de colonne.
Plan de Karkemish.

Le site a été occupé dès le Néolithique. Au IIe millénaire,c’est une principauté hurrite alliée à l’Assyrie. La ville est mentionnée pour la première fois dans des lettres retrouvées à Mari datées de 1800 av. J.-C. A cette époque, la cité est dirigée par le roi Aplahanda et prospère grâce au commerce de l’étain.

Le pharaon Thoutmosis Ier érigea une stèle près de Karkemish pour célébrer sa victorieuse campagne en Syrie. C’est le roi Suppiluliuma qui la rattacha à l’empire hittite où il établit son fils comme roi. Même après la chute de l’empire, Karkemish demeura une importante cité hittite. Téglath Phalazar Ier s’en empare mais elle redevient autonome, avant d’être reprise par Sargon II en 717. Nabuchodonosor II détruit la ville lors d’ une importante bataille menée contre les Égyptiens en 605 av. J.-C. Elle n’est réoccupée qu’à l’époque romaine.

La ville

Karkemish : la déesse Kubaba.

Les fouilles anglaises ont surtout mis au jour des vestiges de la seconde moitié du IIe millénaire et de l’époque néo-hittite. Sur l’étroite citadelle fortifiée qui domine le fleuve se trouvent les vestiges d’un temple consacré à la déesse hourrite Kubaba. à€ l’ouest et au sud s’étend une ville basse d’environ 35 hectares, entourée d’un rempart dès le IIe millénaire peut-être d’origine hittite vu sa construction : un mur défensif construit sur un talus artificiel. Au Ier millénaire, un deuxième rempart est construit pour protéger les faubourgs, car désormais la ville atteint quelque 100 hectares. C’est dans la première ville basse que se trouvent les principaux monuments découverts, d’époque néo-hittite. à€ partir de la porte de l’Eau, porte monumentale donnant sur le fleuve, une large artère s’enfonce sur près de 250 mètres au travers de la ville.

Au nord-ouest, un ensemble composite semble abriter un temple ; au nord-est, un escalier monumental conduit à un grand porche qui constituait l’entrée d’un bâtiment non fouillé, peut-être un palais. Les vestiges se caractérisent par leur décor d’orthostates   alternativement blancs et noirs : une des façades du complexe religieux, les deux porches, le mur qui délimite la rue à son extrémité ouest et celui qui fait retour vers le sud, sont revêtus de grandes dalles sculptées qui évoquent l’histoire de la ville.


 




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  Dernière mise à jour : 20 août 2007
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