Mésopotamie
Assyrie

Ashurbanipal, Assurbanipal
(669 - 626)

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Portrait d’Ashurbanipal II (stèle de Nimrud)

Fils et successeur désigné d’Assarhaddon, il monte sur le trône en 669. Son règne est le plus long de toute l’histoire néo-assyrienne. Il poursuit la conquête de l’Égypte de 669 à 653 : Memphis fut reprise, puis Thèbes pillée en 664. Assurbanipal étala ses victoires dans ses annales, bien qu’il ne soit pas certain qu’il soit jamais allé en Égypte. En 667, il mate les rebellions d’Arad, de Tyr et des royaumes du delta égyptien. Sa renommée se répand en Asie Mineure ; Gygès sollicite son appui contre les Cimmériens.

En 653, il ne peut éviter la révolte menée par Psammétique qui chasse les Assyriens d’Égypte. En 652, son frère,
roi de Babylone, se révolte et conduit une vaste coalition comprenant les Phéniciens, les Philistins, les Judéens, les Arabes du désert syrien, les Chaldéens du sud de la Mésopotamie et les Élamites.

L’absence de cohésion au sein d’une si vaste coalition, le sauve de l’anéantissement probable. Babylone est prise en 648 après un siège de plus de deux ans, les Arabes repoussés en 650, l’Élam dévasté en 647 et Suse, la capitale, rasée. Plusieurs expéditions sont entreprises contre les Arabes qui sont défaits.

Voici comment s’exprime Ashurbanipal à l’égard des vaincus : « Le tribut des rois qui sont sur la côte de la mer, à savoir ceux du pays des Tyriens, du pays des Sidoniens, du pays des Giblites... et de la ville d’Arvad qui se trouve au milieu de la mer, de l’argent, de l’or, du plomb, du bronze, des vases de bronze, des vêtements bariolés, des tuniques de lin, un grand et un petit pagatu, des bois d’ushui et d’urkarinnu, des dents de requin, les produits de la mer, je reçus pour leur tribut et ils embrassèrent mes pieds. » Dans cette énumération géographique, on retrouve Tyr, Sidon, Gebal-Byblos, Ruad. En fait, l’Assyrie dut fournir un effort militaire tel qu’elle s’y épuisa.

Ashurbanirpal chassant le lion (palais de Ninive).

Ashurbanipal aimait passionnément la chasse, ses chasses constituent le sujet de toute une série de bas-reliefs, et la guerre : de nombreux textes exaltent ses exploits dans les deux domaines.

Sous son règne, l’Assyrie atteint alors son apogée : l’empire est plus étendu qu’il ne le fut jamais. Ninive regorge de richesses. Les princes vaincus tirent le char du roi quand il se rend au temple pour remercier la divinité de l’avoir rendu victorieux. Les salles d’apparat du palais sont ornés de reliefs dont quelques uns sont des chefs-d’œuvre. Monarque épris de belles-lettres, il enrichit la bibliothèque fondée par Sargon II des documents les plus importants de la littérature babylonienne. 30 000 tablettes seront retrouvées à Ninive.

Les livres bibliques, qui ont soigneusement noté la suite de la plupart des rois assyriens, ne parlent qu’incidemment d’Assurbanipal et encore en déformant son nom. La fin de son règne, faute d’inscription postérieure à 639, est très mal connue. En 630, il laisse le pouvoir à son fils Assur-etil-ilâni en conservant pour lui le trône de Babylone. Malgré ses victoires l’empire est affaibli par les guerres incessantes lorsqu’il meurt en 627. Ses deux fils, Assur-etil-ilâni et Sîn-shar-ishkun se disputent le pouvoir pendant cinq ans alors que les menaces extérieures se précisent.


 

Portfolio

<p>Assurbanipal en porteur d'offrande.</p> <p>Kalhu : statue d'Assurbanipal II.</p> <p>Ashurbanirpal et la reine se reposent dans le jardin (palais de Ninive).</p> <p>Les troupes d'Ashurbanirpal poursuivent les ennemis arabes.</p>


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  Dernière mise à jour : 3 février 2008
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