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Étrusques

Les arts étrusques

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Vase étrusque (VIe siècle av. J.-C)

La culture villanovienne avait développé un art original (vases bicôniques, urnes cabanes) à décoration géométrique. Au contact des marchands grecs et phéniciens, le style de décoration venu de Grèce se diffuse et est adopté par les artisans locaux. Les formes des vases sont encore villanoviennes mais les motifs originaires d’Eubée apparaissent. Des artisans immigrés s’installent dans les ports et ateliers locaux et contribuent à accroitre la diffusion de modèles étrangers.

D’une manière plus générale, l’afflux d’objets orientaux rares et exécutés dans des matières précieuses (bronzes urartéens, ivoires phéniciens, or d’Afrique, ambre de la mer Noire) stimule la production locale. A partir de ces modèles grecs, les Étrusques vont développer leur propre style tant au niveau de la céramique, de l’art du bronze que de l’orfèvrerie.

Fresque étrusque.

Dans le domaine de la céramique, les Étrusques ont créé au VIIe siècle av. J.-C. une céramique noire et brillante, appelée le bucchero. C’est la réduction de l’oxyde de fer contenu dans l’argile utilisé qui produit cet aspect noir métallique, imitant les reflets de l’argenterie. Le bucchero apparaît d’abord dans les tombes de Caere, puis dans celles de Veiès et de Tarquinia. On distingue deux catégories de bucchero. Le bucchero pesante est plus gris, plus massif, un peu plus grossier que le bucchero sottile aux parois lisses et fines d’un beau noir brillant. Jusqu’au IIIe av. J.-C., il connaîtra un grand succès auprès des classes privilégiées étrusques autant pour réaliser des ustensiles de la vie quotidienne que des objets de culte.

La peinture étrusque apparaît au VIe siècle av. J.-C. Elle nous est bien connue grâce aux fresques retrouvées dans les tombes de Tarquinia, Chiusi ou Orveto. Danses, banquets, jeux équestres et sports constituent les motifs les plus fréquents des fresques des années 550-540. Plus tard apparaîtront les thèmes tirés de l’au-delà . A contrario, les scènes officielles ou politiques, la glorification des hauts faits militaires sont rarissimes. La technique employée est assez rudimentaire mais les couleurs, le mouvement et l’impression de vie qu’elles dégagent sont remarquables. La peinture étrusque atteint son apogée dans les tombes de Tarquinia.

L’orfèvrerie étrusque atteignit rapidement maturité et originalité. Plusieurs techniques furent employées comme le martelage, le repoussé mais aussi des techniques plus originales comme le filigrane et surtout la granulation qui traduit une très haute maîtrise technique.

La maîtrise de l’art du bronze se traduisit dans la réalisation de miroirs délicats et de grandes statues.


 

Portfolio

<p>Vase étrusque</p>


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  Dernière mise à jour : 12 mars 2008
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